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Singaraja ancienne capitale (Bali)

08 Juillet 2010

A la recherche des hollandais

Lovina est composé de plusieurs petits villages à la côte nord de Bali. Sa position centrale et son charme tropical en font le point de départ idéal pour découvrir le reste de l’île. La plage de Lovina qui est très large et en dehors des grandes foules, est considérée comme l’une des plus belles de l’île. La mer est très calme de ce côté et le sable d'origine volcanique est noir. Kalibukbuk est connu pour sa diversité de restaurants, de bars et de clubs. C'est à cet endroit que nous nous promenons le long de la plage. Les bateaux traditionnels portent des noms européanisés pour attirer le touriste curieux de découvrir les dauphins. En attendant le client, les hommes jouent aux dominos, assis sur la plage, entourés d'enfants. Une punition originale est infligée au perdant, il se voit obligé de suspendre à son oreille une pile au bout d'une ficelle. Ce sont des javanais musulmans. Ketut ne les porte pas vraiment dans son cœur et relève que contrairement aux balinais qui sont toujours au travail, les musulmans se reposent en attendant le travail. La plage est bordée de maisons très pauvres au toit en tôles ondulées. En fait, les parcelles de terrain sont louées et les javanais y construisent une maison. Au bout d'un an, le terrain peut être repris et la maison démolie.
Nous assistons à une nouvelle cérémonie de purification d'un malade. Ketut a surpris des conversations et il semble que la personne se soit rendue dans un hôpital mais que sa maladie dure depuis un certain temps et que la guérison se fait attendre. Les offrandes sont "offertes" à la mer puis, leur essence est renvoyée vers le malade qui a vraiment l'air mal en point.

Singaraja: maisons coloniales


Avec ses deux universités, Singaraja, chef-lieu du district de Buleleng, est le centre intellectuel du nord. Ses larges avenues et bâtiments coloniales nous rappellent la richesse de cette ville qui était la capitale et le port le plus important de Bali du temps de l’occupation néerlandaise. En se baladant dans les ruelles, on a peine à imaginer que cette bourgade fut la capitale administrative et commerciale de l’île durant la période coloniale. On y trouve quelques maisons datant de l’époque hollandaise, qui diffèrent du traditionnel habitat communautaire balinais, mais, elles sont dans un triste état. La ville est également peuplée de musulman. On y trouve d'ailleurs plusieurs mosquées où les prières de l'imam diffusées par haut-parleurs dénotent complètement.

Gong à Sawan


Sawan, fameux pour ses fabriques d'instruments de musique traditionnels notamment de gongs et de Gamelans. Les gamelans sont des sortes de xylophones, composés d'une dizaine de notes, dont la gamme est différente de la gamme occidentale. L'instrument produit un son clair et vibrant, donnant à toute cérémonie, une impression de chaleur et de divin.
L'atelier où l'on fabrique les instruments est un véritable laboratoire alchimique, en son sens premier, la transmutation de la matière brute en matière noble. Au milieu, le feu sacré, là où est d'abord fondu le bronze dans des pots en terre. Ces derniers sont fabriqués sur place et ne peuvent être utilisés que pour une seule fusion. Le bronze, une fois fondu, est coulé dans un moule. Puis il subit une deuxième fois l'épreuve du feu, pour être sculpté à coups de marteau et d'enclume, jusqu'à avoir la forme pour une résonnance et un son parfaits. Ensuite, la note de bronze est poncée et polie afin d'obtenir la tonalité exacte. De la matière brute qu'est la limaille de plomb, l'opération alchimique de cette forge en fait une note divine qui résonnera pour communiquer avec les dieux.

Pura Maduwe à Kubutambahan


Non loin du chef-lieu, à Sangsit, Kubutambahan et Jagaraga, se trouvent des temples insolites, qui n’auraient sans doute rien de bien différent des autres édifices religieux de l’île s’ils n’étaient décorés de bas-reliefs pour le moins surprenants, qui leur valent d’être qualifiés de “temples baroques”. C’est ainsi qu'au Pura Meduwe Karang de Kubutambahan on découvre, gravé dans la pierre, un homme à vélo.
Le Temple Dalem Jagaraga appartient à "Pura Kahyangan Tiga" (trois principaux temples de village). Comme les autres "Pura Dalem" à Bali, conformément à sa fonction, il représente le temple de la mort.Le temple "Dalem Jagaraga" est également situé à proximité du cimetière du village; l'un d'entre eux "Betara Duga" est dédié à la sculpture. Il y a aussi des reliques montrant les mythes balinais, tels que Rangda, la vieille sorcière.

Babi Guling: tout est bon dans le cochon


Fidèles à nos bonnes habitudes, on s'arrête dans un warung et cette fois, c'est le babi (cochon) qui est à l'honneur. On prend de tout sauf la peau grillée. On a donc une petite soupe avec le fruit du "jack" et du sang cuit, du lard grillé, un mélange de légumes coupés fins et de sang cru, des beignets de peau, des morceaux coupés très fins, des légumes et évidemment, du zir. Le tout arrosé d'une délicieuse boisson à base de gingembre. Tout cela est délicieux. La cuisinière est très étonnée de nous voir et n'a de cesse de nous dévisager en riant. Très sympa.

Pura Beji à Sangsit


Ce petit village à quelques kilomètres au nord-est de Singaraja est célèbre pour le temple de Pura Beji, consacré à Dewi Çri, déesse des rizières. Typique de l'architecture du nord, il nous a surpris par l'exubérance baroque des sculptures. On a vraiment goûté la magie des lieux, embaumés par les frangipaniers. Curieusement, à côté de toutes les sculptures représentant des personnages mythologiques balinais, on retrouve deux petites statues de hollandais à moustaches jouant de la guitare et de la viole. On rencontre d'ailleurs deux jeunes hollandais persuadés que les Pays-Bas battrons l'Espagne en finale de la coupe du monde. On croit rêver.
Lors de notre visite, on a l'occasion de découvrir la sculpture du bois. Les outils sont rudimentaires mais les calculs et tracés sont d'une extrême précision.

Pura Yeh Ketipat


On termine la journée par ce petit temple en construction depuis une cinquantaine d'années qui n'a vraiment rien d'insolite si ce n'est qu'il n'est pas terminé. Les temples sont construits peu à peu selon le temps et l'argent offert par les villageois. Ce temple n'était pas prévu mais le moteur de notre véhicule chauffant un peu trop, il était grand temps de faire une pause.
Retour à Munduk. Samedi, pas de guide, on découvre les alentours de Munduk et dimanche c'est un autre guide qui nous conduit à Ubud. On a prévu de continuer les visites avec Ketut les 16, 17 et 18 juillet mais il nous apprend que ce ne sera peut-être pas lui car cela dépend de la volonté de son patron. Alors, on les salue lui et le chauffeur bien chaleureusement car nous avons vraiment eu l'occasion de sympathiser.

Pulakai et Gilimanuk - trekking (Bali)

07 Juillet 2010

Là où personne ne va

Un sixième des balinais vit dans le nord, vaste région centrée sur Singaraja, l'ancienne capitale. Peu de touristes s'y rendent et pourtant, autrefois, c'était la porte d'entrée de Bali et les hollandais, premiers visiteurs de l'île des dieux sont arrivés dans le port de Singarawa à bord de bateaux à vapeur. Le trajet est un enchantement, entre paysages montagneux luxuriants et petits hameaux de maisons traditionnelles qui n'ont pas changé depuis des décennies et une multitude de sites religieux fort pratiqués par la population.

Pura Pulaki


Ce temple important commémore l'arrivée, au 16ième siècle, à Bali, du prêtre javanais Nirartha. Le temple a été construit sur un rocher entouré de jungle. Les singes y sont sacrés et considérés comme les gardiens. C'est un lieu très important et les balinais qui passent devant le temple s'arrêtent pour faire offrande et être bénis. On a eu l'honneur de participer à une cérémonie de purification pour un malade. C'est très courant. Les balinais se soignent de deux façons, soit la méthode "normale": docteur, hôpital... soit la méthode traditionnelle: chez un guérisseur et au temple.
Un peu plus loin, on visite un second temple qui surplombe la mer. La mer de ce côté de l'île est très calme, il y a peu de vagues tandis qu'au sud, les vagues sont énormes et fort prisées des surfeurs. Ce temple-ci est très beau. C'est le Pura Pabean. La dernière partie est impressionnante avec l'aigle qui transporte le dieu. Dans les temples, on retrouve les statues de monstres et de dieux qui se combattent. Les dragons gardent l'entrée. Si une sculpture représente une tortue et un dragon la tenant fort serrée c'est pour éviter les tremblements de terre.
J'ai fait un très gros malaise dans ce temple. Mal de dos, tournioles, déséquilibre. On a dû me coucher sur le sol. Le prêtre du temple a immédiatement proposé de me bénir... et ça m'a fait le plus grand bien. En deux temps trois mouvements, j'étais sur pied prêt à repartir. La bénédiction ressemble en partie à ce qu'on fait chez nous. Il m'a aspergé d'eau bénite sur la tête, trois fois, puis j'ai dû en porter trois fois à la bouche, ensuite, il m'a carrément noyé dans l'eau puis m'a mis des fleurs derrière les oreilles et des grains de riz sur le front. Comme l'eau bénite est remplie de nombreuses fleurs odorantes, j'avais l'air d'un bouquet. Eviter de les enlever car c'est sacré. L'essentiel, c'est que je sois guéri. Depuis, je ne ressens plus rien.
Les personnes qui ont participé à la cérémonie dans le temple se reposent sur le bord de la route et en profitent pour manger. La nourriture est déposée dans des feuilles de bananier qui servent d'assiette et bien sûr, on mange avec les doigts. Quand on a le truc, c'est assez agréable. Il faut prendre la viande, les épices, les légumes et les déposer dans le riz. On mélange un peu et on mange avec tous les doigts de la main droite.

La porte de Bali


Sur le bord de la route qui mène de l'ancienne capitale à l'ouest, il n'y a pas beaucoup de Warangs. Comme en plus celui où on souhaitait manger ne servait pas en raison de la cérémonie du temple, on est allés jusqu'à l'extrémité ouest de l'île, Gilimanuk. Les javanais qui viennent chercher du travail à Bali traversent la mer et arrivent dans ce port. C'est considéré comme la porte de Bali et symbolisé par une immense voûte à quatre jambes surmontée d'une tourelle. Chaque jambe est constituée d'un dragon et de sa queue. Vraiment impressionnant.
Dans le Warung, nous avons mangé du bebec goreng. C'est tout simplement du canard frit. La cuisinière prend le canard qui a déjà été cuit avec des légumes et des épices et le plonge dans une friture d'huile de palme. Le canard est servi avec du ... (mot en trois lettres, accompagne généralement les repas asiatiques), des épices composées d'oignons, de gingembre et de piments finement coupés et mélangés et des liserons d'eau. Tituk et Putra préfèrent manger le bebec non goreng car il est plus pimenté. J'ai goûté... ils sont un peu fous.
Un des nombreux aspects qui font de Bali un endroit sensationnel à visiter est la disponibilité de la nourriture bon marché et savoureuse. Le type le plus commun d'établissement dans Bali est le warung, sorte de petites entreprises locales de type café qui servent l'alimentation traditionnelle locale, mais se sont adaptés pour accueillir les étrangers. Les Padang, également appelé Makan Rumah (maison de manger), fonctionnent souvent 24 heures par jour. On est servis dans une assiette de Putih nasi (riz blanc) et ensuite, on choisit parmi les pyramides de nourriture dans la vitrine. Comme c'est souvent le cas, les légumes simples sont gratuits, les aliments de valeur étant le poisson, la viande, le tofu et les gâteaux de pommes de terre. Une assiette de nourriture revient à 10.000 rp soit 0,90€.
Un type de warung fort apprécié des Indonésiens est le ayam Bakar Bakar ikan. Ils offrent poulet et poisson grillés, dans des endroits relativement confortables mais qui encouragent le contact avec les locaux. La commande est très simple, on a un choix de grillades de poulet frit ou de poisson (grillé est préférable, car il est arrosé de sauce savoureuse brun foncé et ça retire un peu le goût des épices). On peut ajouter une plaque de tofu, de Tempe et de l'aubergine. La nourriture est complétée par le Putih nasi (riz blanc cuit à la vapeur) et du chou lalapan(des haricots verts et des tranches de concombre à la menthe). On compte entre 15000 et 25.000 rp pour 1 morceau de poulet, riz, légumes, et la boisson.
En retournant vers le lieu de trekking, nous nous sommes arrêtés pour visiter une maison traditionnelle comme il y en a des centaines cachées de part et d'autre de la route dans la végétation. On a l'impression d'avoir fait un bond de 1000 ans dans le passé. Dans cette région, les gens sont plus pauvres et n'ont pas les moyens de construire une maison en briques ou en béton. Ce sont encore les traditionnelles maisons en bambou tressé. Ils élèvent quelques poules, des cochons... En tout cas, ils sont toujours très souriants et accueillants. Deux enfants avec les tiges de bananiers ont un peu peur. Ils n'ont pas l'habitude de voir des touristes blancs (et oui, encore malgré le soleil) et qui s'arrêtent encore moins.

Mangrove, jungle, temple


Si on veut se promener dans cette région de Bali, on doit être accompagnés d'un guide agent de l'administration car on est dans un parc protégé. De plus, il est très facile de se perdre dans la forêt tant la végétation est dense et changeante.
Notre trekking commence au bord de la mer où on découvre les crabes terrestres qui creusent des trous jusqu'à 2 mètres de profondeur pour trouver l'eau. Ensuite, on entre dans la mangrove où quelques varans se cachent. Les petits crabes de mer se nourrissent à l'aide de leur grosse pince. Un arbre dont la graine est arrivée de Tahiti par la mer forme d'immenses baignoires avec ses racines. Dès qu'on s'approche de l'eau, la vue est à couper le souffle. La mer, la végétation, les montagnes, la lumière...
On traverse ensuite un hameau et la route pour descendre dans la jungle. Les geckos se font entendre ainsi que les cigales. Les lianes poussent partout et les ficus géants parasitent les arbres. Au bord de la rivière, on aperçoit, au sommet d'un acacia, de gros singes noirs. Ils sautent de branches en branches pour atteindre les feuilles de l'arbre dont ils se régalent. Derrière nous, passent des macaques un peu moins craintifs.
Finalement, après deux heures de marche, on découvre un escalier nous menant à la tombe de Roméo et Juliette. En tout cas deux personnages dont l'histoire est assez comparable. Ils étaient jeunes et beaux, amoureux et se sont mariés. Hélas, le roi local s'est épris de la jeune beauté et a ordonné l'assassinat du beau, ce qui fut fait. La belle l'apprenant par la bande se suicida. Je ne sais plus par quel tour de magie ils atteignirent le degré de divinité, toujours est-il qu'ils ont maintenant leur temple et qu'il est fréquenté par les jeunes qui veulent un beau mariage. Depuis l'escalier, la vue sur la montagne, par-dessus la jungle est exceptionnelle. Le tombeau, lui est protégé par un grillage car les singes risquent de l'abimer. Ce serait dommage car les décorations sont très jolies.
Chaque ville est précédée de sa porte. Elles sont toutes différentes. Celle-ci est construite en sable de mer mélangé avec du ciment. Les balinais dressent la porte avec le béton et tant qu'il est encore doux, ils sculptent. Pour un bas-relief de deux mètres sur 15 centimètres de haut, il faut compter deux jours de travail. Alors toute une porte avec ses dragons et ses ornements...
Encore une magnifique journée qui s'achève. Demain, ce sera un peu moins chargé. Heureusement, car, la nuit, on dort de mieux en mieux. Je ne sais pas pourquoi... Peut-être la fatigue.

Munduk (Bali)

06 Juillet 2010

Grenier traditionnel

Munduk, notre grenier traditionnel


Munduk est située dans le Kabupaten de Buleleng, au sud-ouest de Singaraja, le chef-lieu. C'est une résidence créée par des planteurs hollandais, et à ce titre le seul groupe significatif de constructions coloniales à Bali. Notre chambre est lovée dans un grenier traditionnel au milieu d'un jardin paradisiaque et à flanc de montagne. On ne peut pas dire que l'environnement est calme: clapotis de la petite rivière toute proche, grenouilles, grillons, geckos et autres drôles d'animaux nous font un concert très agréable mais quasi permanent. Nous restons à Munduk jusque dimanche.

Banjar et Gitgit (Bali)

06 Juillet 2010

Bain, spiritualité, cultures

En enfonçant le clou... de girofle


Dans la région des montagnes, le climat et l'irrigation permettent la culture de nombreuses plantes. On découvre ainsi, au gré du voyage, des cacaotiers, des caféiers, des bananiers, des cocotiers, des haricots, patates douces, vignes, ...

On peut vraiment parler de terre nourricière à Bali


Sur les photos de l'album, on peut voir la récolte des clous de girofles. Le giroflier est un arbre magnifique. Les personnes qui récoltent le clou de girofle sont souvent des immigrés javanais pauvres. La récolte est vendue par arbre et un arbre vaut 200 000 rupiahs(19€). Les hommes grimpent sur des longs bambous et récoltent directement dans l'arbre tandis que femmes et enfants ramassent tout ce qui tombe. Rien n'est perdu à tel point qu'on balaie le sol à la fin de l'opération.
Le clou est ensuite séché sur le bord de la route, souvent en compagnie de graines de cacao.

Les sources d'eau chaude de Banjar


Trois bassins d'eau chaude aménagés pour la relaxation, voilà ce que proposent les sources de Banjar issues des roches volcaniques de la montagne et que l'on appelle localement Air Panas. Dans un écrin de verdure, le bassin central offre un bon compromis pour nager à volonté dans ces eaux d'un vert clair opaque d'où se dégagent des vapeurs soufrées. A l'extrémité du bassin, de superbes têtes de lions sculptées font office de becs déverseurs sous lesquels il est bon de se placer. En haut du terrain, un petit bassin rectangulaire encore plus chaud permet juste de laisser deux personnes s'asseoir face à face pour se détendre sur les sièges de pierre taillés à même le bassin. Un troisième permet juste de se placer sous des filets d'eau tombant de si haut que l'impact de l'eau sur la peau se révèle être un véritable massage bienfaisant. Et bien, on en a bien profité. Au retour, vous verrez notre peau toute verte avec des écailles. ;)

Le monastère bouddhiste de Banjar


Perché au sommet d'une colline, le monastère bouddhiste de Banjar est impressionnant avec ses salles emplies de statues dorées, d'offrandes et d'encens. A la base, ce n'est pas un lieu touristique et il faut donc respecter quelques règles comme se couvrir les jambes et les épaules, avant de pénétrer dans l'enceinte. Ceci fait, il nous a été possible de déambuler tranquillement dans les jardins et les diverses salles dans lesquelles se pratiquent des séances de vipassana, une technique de méditation dépouillée, basée sur la respiration.

Les cascades de Gitgit


C'est vers 17h30 que l'on arrive aux célèbres cascades de Gitgit. Cette chute d’eau qui est avec ses 40 mètres la plus haute de Bali est assez impressionnante, surtout dans la saison des pluies, de janvier à mars. En juillet, c'est pas mal non plus hein, elle n'est pas à sec. Le long du sentier qui mène aux cascades, de nombreux marchands sont sencés proposer leurs marchandises de manière assez folklorique, mais comme il est déjà tard, non seulement on ne paie pas l'entrée (Comme partout, les fonctionnaires sont déjà en pause), mais en plus la plupart des échoppes sont closes (porte en métal bloquée par un simple gros caillou, ils ont confiance à Bali). La popularité de Gitgit a mené à la découverte d’autres chutes d’eau dans les environs que l'on visitera lors d'un trekking samedi matin.

Les lacs de Bunyan, Tamblingan et Bratan (Bali)

05 Juillet 2010

De Baturiti à Munduk: où notre guide redevient un guide

Aujourd'hui, on quitte Baturiti définitivement pour nous rendre à Munduk où on reste jusque dimanche. Sophie n'est pas au rendez-vous. Pas de panique, on attend. Dans le coin, là, il y a deux balinais qui nous regardent avec insistance... et si... Ben oui. Sophie n'a pas pu venir, il faut dire qu'elle a un bébé de 3 mois. Alors, c'est Ketut qui la remplace. Pas de problème. On lui explique rapidement ce qu'on veut faire et ça lui convient aussi. Alors en route. Ketut sera notre guide sur une grande partie du voyage. Un guide remarquable de gentillesse et de disponibilité. Son chauffeur, qui est de la caste des prêtres ne parle pas français mais est vraiment adorable. De plus, c'est un vrai puits de savoir au sujet de son pays.

Le marché traditionnel


Ketut nous propose de nous arrêter dans un marché traditionnel. Il est tôt encore, il n'y a quasi personne. Il faut savoir que faire ses emplettes dans Bali ne se résume pas à entrer dans un magasin, prendre un objet sur l'étagère, payer et sortir. Les achats sont tout un art. Dans chaque marché traditionnel ou magasin d'art à Bali, on fait ses emplettes en 'bargainant' (négociant). Cette manière traditionnelle fait du shopping à Bali un moment amusant, où on peut sentir la chaleur de la valeur humaine dans chaque transaction.
Evidemment, chaque maraîcher tente de nous vendre un truc et jamais cher. On sait bien qu'on a une bonne tête de touriste hein. "Thank you" par ci "Teri ma casi" (merci) par là etc. jusqu'à ce qu'une petite futée nous propose l'achat de 20 bâtons de vanille au prix merveilleux de 350 000 rupiahs. On bargaine en baragouinant un peu d'anglais, on arrête la transaction à 60 000 (5€) et on s'en va. C'est dans la poche, on a gagné et c'est un bon prix d'après le guide et un balinais qui essaie de nous caser des montres. Ils sont sans doute un peu de mèche mais ça nous semble correct. Plus loin, Ketut nous fait entrer dans une boutique de plantes et là, on se rend compte du merveilleux climat de l'île, les fleurs sont magnifiques et les plantes que l'on trouve chez nous sont, ici, beaucoup plus développées.

Trekking aux lacs de Bunyan et Tamblingan


Après avoir suivi une route qui serpente dans la montagne et passés à côté d'inévitables singes à la coupe en crête, on arrive à un point culminant qui surplombe les lacs de Bunyan et de Tamblingan. La vue est magnifique, les lacs, les montagnes, la végétation et la lumière... Un local nous guide dans la forêt tropicale. Les arbres sont énormes et la végétation est touffue. Le chemin est pentu et glissant. Au bout d'une heure de marche, on arrive au lac et son inévitable temple. En touriste respectueux (les quelques autres présents sur les lieux n'avaient pas le même respect), comme on n'a pas de sarong, on n'entre pas dans les espaces sacrés et c'est de l'extérieur que l'on découvre le temple qui est dédié aux forgerons. Il est assez récent.
C'est le moment de la pause mandarine proposée par notre guide local quand tout à coup, sorti de nulle part, apparaît un cortège de personnes en habits et portants offrandes sur la tête. C'est une cérémonie funéraire et ils se rendent dans un autre temple sur l'autre lac pour honorer les dieux.
Durant la fin du parcours, on découvre encore un temple en pleine végétation. Traînant toujours à l'arrière, je suis d'ailleurs le seul à le voir. La promenade se termine dans un champ de mandariniers.

Pura Ulun Danu Batur sur le lac Bratan


Le Lac Bratan est le deuxième plus grand lac de l´île de Bali. Il se trouve à plus de 1000m d´altitude, c'est un ancien cratère de volcan qui s´est rempli d´eau.
Autour du site sacré de Batur sont érigés quatre temples remarquables dont le plus majestueux est le Pura Ulun Danu Batur consacré à la déesse du lac, souveraine des eaux de Bali, qui s'allia à la divinité du Mont Agung pour rendre l'île fertile. Si le temple était à l'origine situé près du lac et de l'actuel Pura Jati, il fut détruit lors de l'éruption de 1926 et reconstruit plus loin pour lui éviter d'autres éventuels malheurs. A son ancienne place a été laissé un tout petit temple pour permettre tous les 10 ans de faire les offrandes nécessaires à la déesse du lac.
Avant d'entrer dans le temple, on a fait le tour des Warangs. Les Warangs sont des petits restaurants souvent tenus par des javanais (non pas le dessert mais l'habitant de Java. Ils n'ont pas de travail là-bas, alors, ils émigrent à Bali). Conseillé par Tekut, on en choisit un et on déguste un succulent plat composé de poulet et de légumes dans une sorte de soupe accompagnés de riz (évidemment) et d'un rafraîchissant jus de strawberries. 100 000 rupiahs à trois, faites le calcul.

Munduk


Le soir va tomber, il est grand temps de rejoindre notre hôtel à Munduk. Dans le village suivant, le temple est fêté. Chaque temple balinais est fêté tous les six mois. Les gens viennent de loin à mobylette, en camion mais aussi à pied, habillés en costume traditionnel et apportant des offrandes. On arrive juste à la fin de la cérémonie et c'est l'embouteillage.
Le chauffeur est inquiet, il n'a plus d'essence et partout où il s'est renseigné, les cuves sont à sec. A Bali, pour faire le plein, il y a deux solutions, soit on va à la pompe, soit, on s'arrête à une échoppe au bord de la route quand on voit des bouteilles remplies d'un liquide jaunâtre ou quand il est écrit "Bensin". Alors, on les a tous faits et ils étaient tous à sec. Heureusement, on a fini par arriver à l'hôtel où nous avons découvert notre grenier typique. En effet, le pavillon qui abrite notre chambre a la même architecture que le grenier des maisons balinaises.
Une petite promenade dans le domaine nous fait découvrir un magnifique jardin rempli de plantes plus belles et odorantes les unes que les autres comme le giroflier et le cacaotier. Quelques étangs et cascades ajoutent à ce lieu un sentiment de tranquillité et de calme. Du balcon de notre pavillon, on a une vue sur la montagne et les oiseaux, grenouilles et cigales nous font un concert de bienvenue. Même si la chambre est un peu moins confortable qu'à Baturiti, le cadre et l'originalité nous enchantent.