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Balade, Garuda et spectacle (Bali)

14 Juillet 2010

De la crête au Barong

La crête de Campuan


Aujourd'hui, promenade dans les alentours d'Ubud et plus particulièrement la crête de Campuan. C'est une balalde de 7 kilomètres qui débute à quelques centaines de mètres de l'hôtel. Cette fois, on ne réussit pas avec le temps et c'est la pluie qui nous accompagne. Nele couverte de son anorak jaune, moi surmonté d'un élégant parapluie, nous sommes parés. Nous tournons à gauche au panneau Ibah (un hôtel) et traversons le petit pont qui enjambe la rivière. Très vite, la nature remplace la ville. Le sentier est peu fréquenté. On arrive très vite sur une sorte de crête qui serpente entre rizières et gorge. On traverse des hautes herbes appelées alang-alang qui une fois coupées servent à couvrir les toits. Rizières, cocotiers, paysans au travail (même sous la pluie), insectes curieux, on ne sait où donner de la tête.

Village et temples


Un peu plus loin, on entre dans un village. Maisons ouvertes où les artistes sont heureux de nous présenter leur travail. On découvre aussi les villas occupées par de riches touristes allemands, australiens..
Plus loin, le temple Payogan vient d'être fêté. Les offrandes et autres attributs subsistent encore de ci de là. On est accueillis par une chienne et ses trois coquins de chiots. Au plafond du préau, des chauves-souris.
Le temple est intéressant surtout pour ses sculptures de lions, de singes, de vaches, de varans.

Mon Garuda, enfin!!!


Après, c'est moins joli, on revient à la civilisation, celle des maisons de béton, des motos et voitures. Les galeries d'art sont nombreuses et on en visite quelques-unes. Et là, contre toute attente, à travers une vitrine au hasard, je découvre un magnifique Garuda antique. Pas un garuda aux couleurs vives construit à la chaîne comme ceux du marché mais une pièce qui provient d'un temple. La vendeuse m'en demande 5 000 000 de rupiahs. Je négocie le prix, je joue. Finalement je l'emporte à un excellent prix. il est emballé et finalement, la dame s'aperçoit au moment où je lui temps les billets qu'elle m'a fait un beau cadeau. un jour on perd, un jour on gagne.

Spectacle traditionnel


On revient à l'hôtel. On range très précautionneusement le Garuda et on se prépare pour le spectacle. Ce soir, "Legong and Barong dance by Sekehe Gong Panca Artha, the great Mahabrata Epic and The best of clasical dance of Bali" au palais d'Ubud.
On y va une heure avant afin d'être bien placés, on comptait être les premiers mais deux français ont déjà pris les meilleures places. On s'installe près d'eux et on engage la conversation. Pas deux français habituels. Ils ont un camion aménagé en Argentine et un 4x4 prêt à les accueillir quand ils en ont envie en Namibie. Ils partent dès que l'envie les prend. Ils avaient des supermarchés, ils ont vendu, ils ont fait un super marché. La cour du palais se rempli pendant que les instruments de musique, bougies, spots... sont prestement installés.
19h30, le spectacle commence et là, comment dire, un enchantement. Une danseuse vite rejointe par deux autres contrôle avec une aisance incroyable les mouvements de ses membres, de ses doigts, de sa tête et de ses yeux. Puis, ça continue avec le Barong, animal mythologique et facétieux symbolisant le bien. Deux singes viennent le taquiner quand arrivent ensuite des seigneurs de la guerre, d'autres danseuses. Puis des villageois au caractère peint sur le visage déboulent sur scène, les tableaux s'enchaînent, il est question de lutte entre le bien et le mal, d'amour, de jalousie... 21h30, le spectacle est terminé, la troupe salue, nos yeux sont remplis d'étoiles.
On finit la soirée en prenant un verre au Lotus, juste devant le temple éclairé. Le temps est clément, la journée s'achève mieux qu'elle n'a commencée, on rentre.

Le volcan (Bali)

13 Juillet 2010

Lever de soleil sur le Batur

Un peu de culture


La région du Gunung Batur est une vaste cuvette au fond à moitié couvert d'eau, d'où émergent des cônes volcaniques encore en activité. Le paysage est spectaculaire. Le Gunung Batur est une double caldeira, ce qui signifie un cratère dans un autre. Le cratère externe qui forme les crêtes forme un ovale de 14 km de long et atteint par endroit 1500m. Le cratère interne atteint 1717m. Ces dix dernières années, son activité a fait naître plusieurs petits cônes sur son flanc. Plus de 20 éruptions ont été enregistrées depuis 1824. Les éruptions majeures ont eu lieu en 1917, 1926, 1963. Batur se trouvait à l'origine dans le cratère mais fut détruit par une violente éruption en 1917. Elle tua des milliers de personnes avant que la coulée de lave ne s'arrête à l'entrée du temple principal du village. Ceci fut interprété comme un bon présage et le village fut reconstruit au même endroit. Lors d'une nouvelle éruption, en 1926, la lave n'épargna que le sanctuaire le plus élevé. La catastrophe fit peu de victimes, le village ayant été évacué. Il fut cette fois reconstruit sur le bord du cratère et le sanctuaire rescapé, placé à l'intérieur d'un nouveau temple, le Pura Batur.
D'un point de vue spirituel, le Gunung Batur est la deuxième montagne de Bali, son temple revêt donc une importance capitale.

Et beaucoup d'efforts


On s'est levés à 2h00 du matin aujourd'hui pour arriver à Batur vers 3h30. Juste le temps d'ajuster son sac à dos et on y va. Notre guide de trekking s'appelle Tetuk, encore un et donc le quatrième de la famille... ben non, c'est le huitième garçon. On sort du village et on tourne à droite dans le parking. Après une demie heure de marche, on atteint une crête avec un sentier relativement bien tracé. Très vite le sentier devient très raide et on marche sur des rochers, des cailloux et du sable volcanique. Ca glisse. Dans le noir, même avec les (faibles) torches que nous avons reçues de notre guide, c'est très difficile. On est déjà couverts de transpiration et notre souffle est lourd. Quelques pauses sont nécessaires avant d'arriver au sommet. Une heure et demie de grimpette sur 4 km pour un dénivelé de 900 mètres. Tetuk nous fait entrer dans une hutte et nous propose de nous reposer. Le ciel est encore sombre, on a le temps, on ne se fait pas prier. Lui, disparaît et réapparaît plusieurs fois, très affairé. Une dame nous propose gentiment un coca. Pourquoi pas, c'est sympa. Grosse erreur, on n'a pas flairé l'arnaque et le coca coûte 25000 rupiahs. Futée, elle dépose un verre de thé devant nous, on se laisse tenter et rebelote. Par ici la monnaie. Décidément, il est très tôt, on n'a pas encore les idées claires. Comme par magie, Tetuk réapparaît et nous propose d'aller voir la cuisson des bananes et des œufs. Drôle d'idée, on le suit. On descend sur le flanc abrupt du volcan et là, dans un trou à même la montagne, on découvre notre breakfast qui cuit grâce à la chaleur du volcan. Vraiment très très chaud à quelques centimètres sous nos pieds.

Spectacle grandiose


On remonte et le spectacle commence. Malgré de gros nuages qui s'étaient amoncelés, le soleil commence à poindre le bout du nez. C'est splendide. Le tout dure une vingtaine de minutes et les appareils photos crépitent. Tetuk nous apporte notre petit déjeuner, sandwiches à la banane et œufs cuits dur. On mange face à l'un des plus beaux spectacles qui nous ait été donné de voir.
On se remet en route car on a décidé de faire le grand tour, celui qui passe par tous les cônes. Le chemin est très étroit en haut de la crête, cette fois, heureusement que le soleil nous éclaire sans ça, un pas de côté et c'est la chute dans la fournaise. De tous côtés des fumées volcaniques s'élèvent, des nuages bourgeonnent et les rochers se découvrent entre ombre et lumière. La crête extérieure semble flotter au-dessus du lac. C'est époustouflant, on se tourne de tous côtés au risque de buter contre un mauvais caillou.

Ne pas se faire arnaquer


Notre cher Tetuk nous guide hors des sentiers battus et s'arrête soudain pour nous montrer le chemin suivi par les autres. Lui, spécialement pour les bons touristes que nous sommes, il a pris un chemin "more beautyful". Mais quand on sera en bas... "do you understand"? Ouais, j'ai compris, un petit pourboire sera le bienvenu. Je me retourne et m'aperçois qu'on a descendu environ 400 mètres de poudreuse et qu'il sera pénible de remonter. J'acquiesce bien obligé mais heureusement, ça vaudra le détour et de toute façon, c'est le parcours que nous avions réservé.
On s'arrête sur une crête et Tetuk se met à fouiner dans le sol avec un bâton, il touille, retourne, chipote... Puis, il sort un morceau de roche volcanique et le porte à l'oreille, nous le donne, on se brûle, et on le porte également à l'oreille. La roche crépite. Tetuk déterre quelques morceaux en se brûlant la plante des pieds mais nous régale avec tous ces cailloux qui chantent. On continue.
On descend dans des coulées de sable volcanique, on a des cailloux plein les chaussures mais on prend vraiment notre pied. Notre troisième volcan, après l'Etna (Sicile) et la Soufrière (Guadeloupe), chacun différent, mais celui-ci nous a sans doute offert les plus belles vues.

Déjeuner royal


Le tour des cratères et le retour au point de départ dure environ trois heures. On passe entre des paysages désolés, lunaires et des coulées de lave pour finir sur des plantations de tomates et de choux à même la roche volcanique. Cette fois, la randonnée est terminée, il est 9h00, elle aura duré 5 heures. On rentre à Ubud, fatigués mais ravis et après une heure et demie de voiture crapahutant sur les bosses et dans les nids de poule, on arrive à l'hôtel royal juste à temps pour déjeuner de nouilles délicieuses, porridge de riz, saucisses, pommes de terre à la pelure, couques aux raisins, crêpes fourrées à la banane, fruits...

Farniente


On décide de se reposer et de passer un bon bout de temps à la piscine, au soleil, avec les lézards, écureuils, papillons et un serpent à tête jaune. Un membre du personnel vient me faire la causette et finement essaie de m'entraîner dans une visite d'un de ses "amis" peintres qui me ferait exceptionnellement des "special price" pour un tableau traditionnel: 15 000 000 de rupiahs. Finalement, je lui apprends que c'est mon "birthday" et il me propose une bouteille de champagne au prix exceptionnel, rien que pour moi, de 250 000 rupiahs au lieu de 900 000, tarif officiel de l'hôtel. OK, j'accepte, ça se passe en catimini, il a sans doute chipé la bouteille en réserve et empoche les billets. C'est une affaire pour moi, tant mieux mais aujourd'hui, on a découvert des balinais filous qui cherchent à obtenir l'argent des touristes et on n'aime pas ça.

Le Miro's


Ce soir, on mange dans un restaurant que nous a chaudement recommandé Nathalie et on n'est pas déçus. L'endroit s'appelle "Le Miro's" et on y est gentiment accueillis par deux charmantes dames, on choisit une table sous un arbre vénérable. On décide de prendre une bouteille de vin rouge, il est délicieusement fruité. La suite est excellente. Chez nous, ce restaurant ne serait pas loin d'être étoilé tant les saveurs sont finement et subtilement présentes dans chaque mets. Après notre entrée, qui n'était somme toute pas nécessaire, on a opté pour un plat qui propose la plupart des spécialités balinaises. Un véritable feu d'artifice de goûts.
Des anniversaires comme ça, j'en commande pour trente années successives.

Ubud (Bali)

11 Juillet 2010

Entre marchandage et offrandes

L'hôtel Tjampuhan


L'établissement classique Tjampuhan & Spa, construit au niveau du lieu de rencontre de deux rivières, est mythique depuis 1928, année de sa construction pour les hôtes du Prince d’Ubud. Premier hôtel de la colonie d'artistes d'Ubud, cette maison d'hôtes a eu le plaisir d'accueillir des célébrités et des peintres étrangers. Combinant des bungalows de style traditionnel à un établissement de soin thermal, toute la propriété rend hommage au patrimoine artistique d'Ubud et à l'esprit de l'hospitalité balinaise. On est littéralement plongés au cœur d’une vallée où, il y a plusieurs siècles, Rçi Markandya trouva l’inspiration pour achever le « Mother Temple » de Besakih. L’hôtel est situé sur les berges des eaux sacrées de la rivière Tjampuhan.

Ubud, galeries d'art, marché et négociations


Première visite d'Ubud. C'est pas difficile, il n'y a quasiment qu'une rue mais elle est longue. D'abord échanger nos dollars. Yes mister president. Puis un petit tour dans le marché. Ké bazar. On entre dans un véritable zouk. Nathalie nous a dit que les bonnes affaires se fond au fond à gauche, on y va, et on arrive dans une cour pour s'apercevoir qu'il y a encore plus au fond à gauche. On descend dans une sorte de parking souterrain rempli d'échoppes. Les odeurs sont fortes, bonnes, mauvaises, enivrantes au gré des étals. On vend des fruits, des légumes, en plein milieu un warang propose des morceaux de viandes que je ne donnerais sans doute pas à mes chats, plus loin des épices, des pâtisseries, de l'encens, de la viande. une vieille vend ses poissons étalés sur les marches d'un escalier de béton, une autre coupe dans un cochon bien entamé. On achète des pâtisseries. On découvrira plus tard que certaines sont dédiées aux offrandes et ne sont pas mangeables, on les a offertes dans le temple. Et on négocie l'achat d'encens. Alors, trois sacs d'environ 200 bâtons. Premier prix proposé par la vendeuse, 900 000 rupiahs (Calcule hein, on t'a déjà dit qu'il faut diviser par 11000). On dit non et elle dit "Donne un prix" Et voilà, c'est le jeu. Tout, ici se négocie, même quand le prix est indiqué. On divise par 5, parfois 10 et selon l'humeur du marchand, l'heure du jour ou le nombre de Geckos qui courent sur le mur, le prix est accepté ou pas. Finalement, après une bonne négociation, on les a pour 50 000 rupiahs. Oui, oui, 600 bâtons d'encens. On en fera des petits paquets cadeau pour les amis, c'est promis. On veut aussi un sarong. C'est obligatoire pour entrer dans les temples. Ils sont très beaux. En batik, certains cousus de fils d'or. Là aussi on négocie, on achète. Puis, ce sont les peintures, les masques, les marionnettes, les statues... on tente le coup mais sans plus. Les prix sont plus élevés et on a encore 6 jours devant nous. 6 heures à ce petit jeu, c'est épuisant. On en a assez, on boit une bière et un jus dans un bar puis on franchit le pont suspendu et on rentre à l'hôtel.

Le palais royal


Situé dans le centre d'Ubud sur la route principale, en face du marché et du centre d'informations touristiques, le Puri Saren Agung est également connu sous le nom de palais d'Ubud. Ubud a été "une ville royale" pendant plus de cent ans. Ses princes, qui portent le titre "Tjokorda" ou "Agung" vivent toujours dans des palais traditionnels, appelés "Puris". Malheureusement, on ne peut accéder qu'à deux cours. Déjà, les portes et sculptures sont très fouillées. On tend le cou pour voir par dessus les murs les autres cours. On découvre un fouillis de pavillon entourés de plantes et d'arbres. On revient dans la première cour et on décide de goûter nos pâtisseries. Mis à part une sorte de gâteau au miel comme on peut en trouver dans les restos chinois, ce n'est pas terrible. On en choisira d'autres plus tard.

Le Pura Dalem


On a acheté des places pour un spectacle de danses balinaises qui se tiendra au Pura Dalem, alors, on y va pour prendre connaissance du lieu et finalement, on en profite pour visiter le temple. On met tant bien que mal nos sarongs. Loin d'être le plus intéressant de tous, il possède tout de même une magnifique porte et des sculptures remarquables. La cour sacrée est ouverte mais je me garde bien d'y entrer par respect.

Plouf!!!


Après une longue journée de marche et de marchandages, on regagne l'hôtel et notre chambre pour immédiatement en ressortir et faire un bon plongeon dans la piscine. Cette piscine est en pleine nature. 30 mètres en contrebas coule la rivière sacrée. On se baigne en observant les écureuils qui courent le long des branches. L'eau est un peu froide ou alors nous sommes très chauds.
On entend parler français, on engage la conversation. Un couple de calédoniens. Pour information, la Calédonie est un territoire français d'outre-mer avec son propre gouvernement qui a encore le franc comme monnaie. En 2018, elle sera peut-être indépendante mais elle restera située entre l'Australie et la Polynésie française. Surprise quand on leur apprend que nous sommes mouscronnois. Ils y ont habité 1 an, elle a travaillé dans un bureau de douane à Tourcoing, lui dans une usine à Courtrai et leur fils, Steve Brésil (C'est son nom, il est éliminé), a suivi une année de cours au... Sacré-Cœur, l'école où nous enseignons. Comme le monde est petit. On veut oublier l'école et elle revient au galop.

Munduk vers Ubud (Bali)

10 Juillet 2010

Le mont batur sur la route d'Ubud

Changement de direction et changement de décor. Aujourd'hui est jour de transhumance, on quitte Munduk pour Ubud. Afin d'agrémenter le transfert, on décide de passer par le mont Batur un peu plus à l'est. Nous avons rendez-vous à 10h00 avec notre nouveau guide, ce sera soit Wayan soit Nathalie et c'est... Nathalie, française et mariée depuis dix ans à un peintre balinais. Elle vit à Ubud et se sent super bien à Bali où elle tient une guesthouse. On embarque et le contact se noue immédiatement.

Le Mont Batur


Avec ses 1717 m, le mont Batur est le deuxième volcan le plus haut de Bali. Il se caractérise par une crête brisée et une activité encore très bouillonnante. La dernière éruption a avoir causé beaucoup de dégats remonte à 1926. Elle a détruit entièrement le village Batur situé à la base de la montagne. Auparavant, les villageois reconstruisaient systématiquement leur village au même endroit. En 1926, l'état intervint pour obliger le déplacement des habitations et c'est ainsi qu'avant d'arriver au volcan, on traverse une sorte de village fantôme.
L'imposante coulée de lave noire solidifiée qui s'étale sur des kilomètres au pied du géant cracheur de feu est là pour nous rappeler que le sous-sol de l'île des dieux n'a pas encore dit son dernier mot.
Le volcan fait l'objet d'un importante vénération de la part des balinais car il est à l'origine d'un dense réseau de cours d'eau dans l'est de l'île.
Devant la beauté de l'endroit, nous décidons au pied levé de modifier notre programme et de faire la randonnée des crêtes. C'est une ballade de deux heures en face du volcan sur la crête que l'explosion du premier volcan a laissée. Elle limite à l'est le lac Batur qui atteint à certains endroits des profondeurs supérieures à 1000 mètres.
Notre guide nous emmène immédiatement dans un chemin en pente raide sur des rochers. On n'a même pas le temps de se roder et entre deux respirations, on se retourne pour avoir le souffle complètement coupé cette fois. A chaque virage le spectacle est plus intense. Pas de rizière ici mais des cultures qui profitent de la fertilité de la lave: tomates, échalotes, choux, ... un immense potager enserré entre les pans du volcan et les légères vagues du lac. Dans le lac, des piscicultures.
Arrivés sur la crête, s'offre à nous un tout autre paysage. Une immense plaine s'étend jusqu'à la mer. Nous arrivons dans un village traditionnel où les gens sont moins habitués à voir des touristes et un peu plus distants. Après avoir admiré les vues de différents points de vue, on redescend en passant par la grotte des chauves-souris. Derrière deux bosquets d'immenses bambous niche une colonie de milliers de gros mammifères ailés. Bien que le soleil soit encore à son apogée, l'activité est intense. Les animaux grouillent, se serrent, se poussent, se piétinent et finissent par se décrocher pour tenter de trouver une meilleure place ailleurs.
Derrière nous, un autre village traditionnel et cette fois, des gens un peu plus chaleureux avec qui on engage la conversation en anglais. Puis on retourne vers le village où la fête bat son plein. D'après le guide balinais du trekking, c'est la fête du changement de lune et d'après Nathalie, c'est l'anniversaire du temple. Dans une maison, on se prépare à une cérémonie, un mariage peut-être.
Nous mangeons cette fois dans un restaurant sur les conseils de notre guide. Au menu poisson grillé, sauce au citron vert, légumes et machin blanc gluant. Le tout arrosé d'un jus d'avocat. Le prix est toujours très bas. On en profite pour mettre au point l'ascension du volcan que l'on fera le jour de mon anniversaire.

Ubud


Ensuite, départ pour Ubud. Après avoir quitté la région montagneuse, on suit une route en ligne droite durant 15 km avec de part et d'autre des magasins de bois sculpté. Peu de sculptures traditionnelles finalement mais beaucoup de chats, girafes, masques africains, indiens d'Amérique et même des Pinocchio.
Ubud et sa région occupent le cœur de Bali, entre la côte sud et les volcans centraux de l'île. Traversé par de nombreuses rivières descendant des montagnes, le terrain s'est raviné en de profonds canyons envahis par une exubérante végétation emmêlée de lianes. Cette région est animée d'une riche tradition artistique allant de la danse à la musique en passant par les marionnettes, la peinture et la sculpture.
Arrivé au centre d'Ubud, pluie battante. Il semble qu'ici aussi le temps est déréglé et depuis trois ans, au lieu d'une saison sèche, Ubud bénéficie d'une saison de pluie toute l'année. Nathalie nous indique la banque, le bureau de change, le marché où il faut aller au fond à gauche pour faire des affaires, le début de la promenade des crêtes, le palais royal, le centre d'information, la forêt des singes, les bons restaurants, ... Finalement nous arrivons à notre hôtel, le Tjampuhan. Il est situé dans Ubud et est le premier à avoir été construit. Il a été fondé par la famille royale. En effet, nous goûtons immédiatement la différence avec les hôtels précédents. Réception avec serviette parfumée, cocktail de bienvenue. La chambre est très grande et confortable. La décoration majestueuse.

Autour de Munduk (Bali)

09 Juillet 2010

Entre plantations et champs

Munduk, située dans une région de Bali chargée d'histoire, considérée comme le berceau de la culture balinaise. Les anciens colons hollandais aimaient y séjourner en villégiature, depuis l'ancienne capitale coloniale de Singaraja.
On fait une agréable balade de découverte de la beauté de la nature environnante. Les alentours de Munduk forment en effet un tableau pittoresque avec des plantations de cacaoyers, caféiers, bananiers, avocatiers, girofliers, des noix de muscade, de la vanille, du manioc, du riz, des fruits du serpent, le jack, les ananas et des clous de girofle à proximité de forêts et de cascades.
L'après-midi, on découvre le village où tous les habitants nous accueillent d'un chaleureux "hello". Des senteurs suaves nous entourent. De chaque côté de la route sèchent clous de girofles et grains de café. De nombreuses échoppes proposent fruits, légumes, paniers... Des warungs divers (et à la propreté parfois toute relative) dégagent des odeurs de viande grillées. Le petit marché traditionnel, caché derrière quelques façades est sombre et assez mal odorant. On y achète quand même des espèces de galettes de riz colorées en rose et des gâteaux de riz gluant saupoudrés de noix de coco râpée au goût savoureux. Plus loin, quelques femmes assises devant des paniers bas trient les clous de girofle secs. On propose à une dame de lui acheter 20 de ses bâtons de vanille et elle nous les vend pour un prix dérisoire. Bien moins cher que sur le marché il y a quelques jours. On s'arrête dans un warung pour manger et c'est aussi un salon de coiffure. On prend comme à l'habitude un peu de tout, du porc, des légumes mais aussi des crevettes grillées cette fois. Un peu moins appétissant que les autres jours.
On termine la visite par un tour à l'arrière du village, dans les rizières de riz traditionnel. Les hommes ont fauché les tiges et les femmes et jeunes filles les assemblent en petites gerbes qu'elles rassemblent en murets. Comme d'habitude, nos appareils photos font sensation. Elles adorent ça et nous font de magnifiques sourires. On lance le mot "Star" et elles ne se tiennent plus et gloussent de plus belle.
Il est temps de rentrer car au loin, des nuages menaçants s'amoncellent. Sur le chemin, on croise encore une petite famille qui fait sa toilette dans le petit cours d'eau jouxtant la maison et à 50 mètres de notre grenier, le ciel s'ouvre déversant une pluie tropicale: de grosses gouttes serrées nous mouillent rapidement. On se réfugie vite sur notre banc de repos, à l'abri et on profite de l'air frais apporté par l'ondée.
Au bout de 10 minutes, la pluie a cessé. Les montagnes sont invisibles, recouvertes de brume et de vapeurs qui s'élèvent de la forêt. Une heure plus tard, le soleil se couche sur une montagne à nouveau sereine. Nous mangeons les petites bananes et l'ananas achetés tout à l'heure arrosés d'une bonne bière que nous avons découverte dans le frigo. A quelques mètres, un orchestre traditionnel joue. La flûte aigue et chevrotante accompagne les bambous frappés, le clapotis de la rivière, les champs des oiseaux et les cris des geckos. La nuit est tombée, quelques lucioles clignotent autour de nous. Dernière nuit à Munduk.
PS: pour notre petite fille chérie: l'araignée jaune et noir mesure environ 15 centimètres d'un bout de patte à l'autre. On l'a mise dans une boîte et on en prend bien soin pour te l'offrir à notre retour. On sait que tu aimes et que ça te fera grand plaisir.