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Les balcons de Taurinya (France)

26 Juillet 2011

Une remarquable ballade entre friche industrielle et abbaye

Le sentier des mines


Cette promenade (650m de dénivelés et 18km parcourus) en forme de boucle au départ du joli village de Taurinya qui longe les crêtes nous mènera jusqu’aux bâtiments abandonnés des mines du Salver. Véritable patrimoine industriel et architectural, le site comprend deux trémies et deux fours, l’un datant probablement du XVIIIème siècle et l’autre de la fin du XIVème, un plan incliné et divers bâtiments administratifs.

Église et abbaye


Après avoir parcouru le site minier, on atteint la tour de Corts, récemment restaurée. Cette tour n’est pas dédiée à la défense du territoire car il s’agit en réalité d’une église romane du XIIe siècle dédiée à Saint Valentin. La vue est imprenable sur le Conflent et l'abbaye de Cuyxa que l’on rejoindra après la traversée de prairies fleuries et de petites rivières à guets. L’abbaye de Cuyxa que nous avions visitée déjà est détaillée dans ce post.

Taurinya


Le retour à Taurinya se fait par le col de Clara. Le petit village, paradis des marcheurs, a beaucoup de charme. C’est aussi le point de départ pour la visite du Canigou. Son église romane, dédiée à Saint Fructueux présente un beau clocher carré et ses petites rues sont tout à fait charmantes.
Nous avons pris notre temps pour cette ballade, elle en valait la peine.

Bouleternère et Boule d'Amont (France)

26 Juillet 2011

A la recherche des beaux retables.

Boule d’Amont


Boule-d’Amont, petite commune des Pyénées-Orientales a été occupée en des temps très reculés mais actuellement, elle se vide de sa population. La route est très longue pour y arriver et il faut vraiment avoir envie d’y aller ou avoir un but bien précis et prévu d’autres visites dans les environs. Ce petit village niché au cœur d’un magnifique environnement naturel est composé de quelques maisons accolées, peu entretenues. La raison de notre visite est l’église Saint Saturnin datée du XIe siècle et romane, elle contient un patrimoine digne d’intérêt : retables, peintures, chaire, statues…

Bouleternère


Le village de Bouleternère est remarquable par le donjon rectangulaire (de l’époque des Wisigoths ?) qui le domine. Bouleternère tire sa forme et quelques constructions du Moyen-Age. Les murs des maisons sont épais en schiste, décorés de marbres parfois et de galets plus souvent. Il faut monter en son centre pour découvrir les deux églises et le donjon. Les beaux retables du XVIIe de l’église Saint-Sulpice sont le but de notre visite.

Le Prieuré de Serrabonne (France)

25 Juillet 2011

Un chef d'oeuvre de l'art roman un jour de pluie

Le prieuré de Serrabonne »


L’ église Sainte-Marie de Serrabone est située au cœur d’une forêt de chênes verts dans la vallée du Boulès. Le mot Serrabone provient de l'expression catalane "Serra Bone", signifiant "la Bonne montagne". Son origine se situe au tournant du premier millénaire. Un peu avant l'établissement du prieuré, une petite église est citée comme lieu de pèlerinage et en 1052, Pierre Bernard fonde le prieuré avec 15 autres moines à la demande du vicomte de Cerdagne. Cette communauté augustine obtiendra en 1082 la reconnaissance de la règle canoniale.
Le prieuré sera profondément modifié durant le XIIe siècle: la nef principale unique est complétée par une nef collatérale voûtée, au sud on construit une galerie voûtée… A la fin du XIXe, le prieuré est en ruine quand Jaubert de Passa, grande figure locale, s'y intéresse. Il s’active afin d’élever à nouveau l'édifice. De 1906 à 1922, il sera restauré, et les aménagements défensifs détruits. La commune de Serrabone, qui s'était formée avec les maisons attenantes, a disparu en 1822. La qualité architecturale de l’ensemble est remarquable.

La tribune


L’aspect extérieur étonnant par sa rudesse et la couleur sombre du schiste ne laisse pas imaginer une seconde la délicatesse des colonnes et chapiteaux intérieurs. Après être passé par un corridor relevé de plusieurs ouvertures entourées de colonnes et sculptures en marbre, une fois la porte franchie, c’est un chef d’œuvre de l’art roman qui se découvre : la tribune en cours de restauration sculptée aux alentours de 1150 dans un marbre du Conflent est un travail de sculpture remarquable dont on ne connaît pas l’auteur. Elle se compose de trois arcades sous une corniche. De nombreuses représentations des écritures y sont représentées : symboles, anges, lions, aigle, taureau… dans un décor végétal varié.

La forêt de chênes verts


Nous avons achevé la visite par une promenade dans les jardins botaniques méditerranéens du prieuré et la forêt de chênes verts magnifiés par la pluie et l’atmosphère humide. La nature y est préservée, à la fois sauvage et verdoyante.
Un lieu véritablement magique, à ne pas manquer.

Corneilla de Conflent (France)

25 Juillet 2011

L'église classée... parce qu'elle le vaut bien!

Passé prestigieux


Corneilla-de-Conflent, commune des Pyrénées-Orientales au passé prestigieux de capitale d’été des comtes de Cerdagne. De ce passé, il ne reste que quelques ruines du château et l’église du XIe siècle. En dehors de l’église, on peut découvrir dans le village la chapelle de l’ancien château, une fontaine à la Vierge et la tour de défense de Badabanys du XIe siècle. On relève encore devant l’église une élégante statue représentant un garçon se désaltérant achetée à l’usine de Tusey. Le nom de la ville dérive du nom d’un romain propriétaire du terrain, Corneillus.

L’église de Corneilla-de-Conflent


L’ église Sainte Marie ou Notre Dame de l’Assomption de Corneilla-de-Conflent est remarquable par la qualité de son architecture romane et son mobilier presque entièrement classé. La façade de l’église est en granit et le clocher donjon est une très belle et élégante tour carrée de style lombard de quatre étages dont certains sont percés de petites meurtrières. Les chapiteaux des colonnes de son imposant portail en marbre de Villefranche proviennent d’un ancien cloître, mais ce qui est remarquable, c’est son tympan sculpté représentant une « Vierge en Majesté » ce qui est relativement rare dans la région.
Ce qui vaut vraiment le détour, ce sont les éléments du mobilier intérieur de l’église : ses cinq autels, les statues en bois polychrome de Notre-Dame de Cornella et d’une vierge romane, les magnifiques rétables du XIVe et du XVIIe, l’étonnant baptistère et ses cinq personnages en bois du XVe siècle… Nous avons été très surpris de pouvoir découvrir ainsi le rétable gothique en marbre blanc de 1345 avec ses nombreux bas-reliefs et les 5 statues du baptistère aux expressions particulières. Dommage qu’il n’y ait pas un peu plus d’éclairage, notamment pour apprécier les sculptures en albâtre.
Nous avons achevé la visite de Corneilla par un petit tour de la commune qui possède quelques jolies rues et quelques jolies vues sur l’église, on y revient toujours.

Ille-sur-Têt (France)

24 Juillet 2011

A l'appel des orgues

Nous avons visité la petite ville d'Ille-sur-Têt en deux fois. Dans la vallée de la Têt, au pied du Canigou, elle est dotée d'un patrimoine exceptionnel dans ses enceintes et à proximité. Ici aussi, de nombreuses traces du passé moyenâgeux persistent. Flâner dans les ruelles d’Ille-sur-Têt n’est pas désagréable mais il faut bien avouer que la ville ne met pas vraiment en valeur son patrimoine et que beaucoup de bâtiments sont laissés à leur triste sort. Le site de la ville est pourtant très fourni en explications utiles.

Habitat et fontaines


L’habitat s’est installé au gré de la construction des remparts. Les maisons sont assez hautes et ont les façades enduites ou en matériaux traditionnels (galets et pierres). On retrouve assez bien d’éléments décoratifs comme les frises, les encadrements, les chaînages d’angle… La ville comporte de nombreuses fontaines, certaines toute simples, d’autres aménagées.

Quatre églises


Ille-sur-Têt compte pas moins de quatre églises : l'église St-Etienne-del-Pédreguet datant du XVIIe siècle, de la taille d'une cathédrale, elle s'impose à la vue dès que l'on observe la ville de loin. L'église de la Rodona, est plus ancienne et elle tient son originalité dans l'architecture de son chœur. Il y a encore l'église des Carmes et l’église de l'hospice, reste d'un ancien hôpital médiéval. On peut y voir de nos jours les fresques de Casenoves.

Enceinte militaire


Militairement, Ille est connu pour deux éléments : la triple enceinte percée de huit portes et la tour de l'Alexis, tour médiévale du XIe siècle construite en galets de rivière, carrée, elle a la particularité d'être assez haute.

Des orgues particulièrement silencieuses


La ville d'Ille possède sur son territoire les fameuses orgues d'Ille, des formations géologiques d'une grande finesse. Situées au Nord d'Ille sur Tet, sur la rive gauche du fleuve, ce sont plus précisément ce que les géographes appellent des "cheminées de fée ». Elles proviennent de l’action sculptante exercée par les eaux courantes sur des roches très peu résistantes. Le paysage est remarquable et il est intéressant de s’arrêter le long de la route y menant, plusieurs endroits permettent de prendre de magnifiques photos panoramiques. Une fois arrivé sur place, on découvre un paysage unique dans un lieu très réduit. Les cheminées ont des formes particulières, certaines rappelant vaguement les tours de la Sagrada Familia de Barcelone. A voir absolument.