Surplombant fièrement la mer Méditerranée, dans la province turque de Mersin, se dresse la majestueuse Forteresse de Mamure Kalesi. Construite au XIIIe siècle par les souverains du royaume arménien de Cilicie sur les fondations d'une ancienne forteresse romaine, elle fut ensuite modifiée par les Karamanoglus au XIVe siècle. Véritable sentinelle de pierre, Mamure Kalesi a traversé les âges, témoin des bouleversements politiques et des mouvements de populations qui ont façonné la région. Aujourd'hui, elle invite les visiteurs à un voyage fascinant dans le temps, à la découverte d'un pan de l'histoire riche et mouvementée de la Turquie.
Dès les portes de Mamure Kalesi franchies, on se laisse transporter dans un univers médiéval. Ses 39 tours et bastions, reliés entre eux par de larges remparts, nous racontent des histoires de batailles et de conquêtes. Chacune de ses trois vastes cours intérieures dégage une atmosphère unique. Dans la cour ouest, on peut admirer la petite mosquée à un seul minaret et les vestiges d'un bain turc. La cour est abrite un phare, tandis que la cour sud offre une vue imprenable sur la Méditerranée.
Un havre de paix au bord de la mer
Les escaliers sont dangereux car fortement délabrés mais, si on ose les prendre pour se promener le long des remparts de Mamure Kalesi on aura la chance de profiter d'une vue panoramique sur la ville et la mer. Imaginer les caravaniers et les navires qui autrefois sillonnaient ces routes maritimes, se laisser bercer par le bruit des vagues et admirer le coucher de soleil sur la Méditerranée. C'est un spectacle inoubliable qui nous transporte hors du temps.
Mamure Kalesi est plus qu'une simple forteresse, c'est un impressionnant joyau architectural et historique qui nous transporte dans un autre temps.
Ephèse où l'on voyage au cœur de l'Anatolie antique
Ephèse, joyau de l'Ionie antique, se dresse fièrement sur la côte ouest de la Turquie, à environ 80 kilomètres au sud d'Izmir. Millénaire, autrefois l'une des plus importantes et des plus prospères du monde grec, cette cité qui a compté jusqu'à 200 000 habitants nous invite à un voyage inoubliable dans le temps. Ses vestiges majestueux, admirablement conservés, racontent des histoires captivantes. Elle héberge les restes d'une des sept merveilles du monde : le temple d’Artémis.
Le site web d'Éphèse qui contient beaucoup d'information sur les sites à visiter dans la région.
Sur les traces des puissants : La Voie Sacrée, artère pulsante d'Ephèse
D'abord fouler avec émotion les pavés de la Voie Sacrée, artère principale d'Ephèse qui s'étendait sur près d'un kilomètre. Cette avenue grandiose, large de 11 mètres, jadis éclairée la nuit, était le cœur vibrant de la cité antique. Bordée de temples, de boutiques, de monuments et de fontaines, elle était le théâtre de la vie quotidienne et des processions religieuses. Aujourd'hui, en parcourant ses vestiges, on s'imagine presque entendre les échos des pas des marchands, des soldats et des pèlerins qui l'empruntaient autrefois.
Spectacles grandioses et combats de gladiateurs : L'imposant amphithéâtre
une allée de pins nous mène au pied de la colline de Saint-Pancrace ou se dresse l'amphithéâtre d'Ephèse. Avec ses 25 000 places assises, haut de 28 m et large de 145 m, il était l'un des plus grands du monde antique. Sur sa scène monumentale se sont déroulés des spectacles grandioses, des combats de gladiateurs et des exécutions publiques. En arpentant ses gradins et en admirant son architecture remarquable, on imagine la ferveur et l'excitation qui régnaient lors de ces événements. Des réunions politiques, philosophiques et religieuses s'y tenait. On dit que Saint-Paul, prêchant le christianisme, y déclencha une émeute.
Splendeur et raffinement : La somptueuse rue de Marbre
La rue de Marbre, une avenue somptueuse pavée de dalles de marbre blanc qui menait autrefois à la bibliothèque de Celsus est définitivement marquée par le passage des chariots romains. Bordée de statues, de fontaines et de boutiques luxueuses, elle témoigne de l'opulence et du raffinement qui régnaient à Ephèse. Aujourd'hui, ses vestiges nous transportent dans l'atmosphère élégante de la cité antique et nous rappellent la grandeur de son passé.
Sanctuaire du savoir : La bibliothèque de Celsus, une merveille architecturale
La bibliothèque de Celsus, érigée au 2ème siècle après J.-C., était un véritable joyau architectural. Sa façade majestueuse, ornée de sculptures et de niches, abritait une collection de plus de 12 000 rouleaux de papyrus. Si aujourd'hui elle n'est plus qu'une ruine, elle conserve encore son aura de grandeur et nous rappelle l'importance du savoir dans le monde antique. Nous y avaons remarqué une très jolie muse moderne se faisant photographier au milieu des statues anciennes.
Vie quotidienne et ruelles animées : La rue des Courètes
Loin des monuments grandioses, la rue des Courètes offre un aperçu de la vie quotidienne des habitants d'Ephèse. Bordée de maisons, d'ateliers et de boutiques, elle nous plonge dans l'atmosphère animée de la cité antique. L'occasion de découvrir des vestiges de maisons typiques, d'ateliers d'artisans et de boutiques où se vendaient produits alimentaires, vêtements et objets du quotidien. Et même des maisons closes et d'étonnantes latrines.
Temple dédié à l'empereur : Le temple d'Hadrien
Situé à l'entrée de la ville antique, le temple d'Hadrien fut construit au 2ème siècle après J.-C. pour célébrer la visite de l'empereur romain. Il ne subsiste aujourd'hui que quelques colonnes et fragments de frises, mais son architecture grandiose laisse deviner sa splendeur passée.
Un habitat ingénieux : Les maisons des terrasses
Sur les pentes de la colline de Saint-Pancrace, les maisons des terrasses offraient un habitat ingénieux aux habitants d'Ephèse. Construites sur plusieurs niveaux, elles permettaient d'optimiser l'espace et de profiter d'une vue imprenable sur la ville et la mer. Leurs vestiges, bien que fragilisés, nous renseignent sur l'organisation de la vie quotidienne et sur l'ingéniosité des constructeurs de l'époque.
Podcast : le site d'Éphèse
Ephèse n'est qu'un aperçu des trésors que recèle cette région riche en histoire et en culture. Ces vieilles pierres nous transportent dans un voyage éblouissant à travers les siècles.
Didim, nichée sur les rives ensoleillées de la mer Égée, est une ville turque encore méconnue. Pourtant, elle recèle des trésors historiques, des paysages sublimes et une ambiance chaleureuse qui ont su nous charmer nous qui aimons l'authenticité.
Entre mer et montagne
Didim se situe dans la province d'Aydin, dans l'ouest de la Turquie. Sa situation privilégiée, à la fois bordée par la mer et adossée aux monts Taurus, lui confère un cadre naturel exceptionnel.
Sur les traces des civilisations antiques
Terre d'histoire riche, Didim abrite les vestiges de l'ancienne cité grecque de Milet, l'un des plus importants centres culturels et commerciaux de l'Antiquité. Le temple d'Apollon, avec ses colonnes majestueuses, est un incontournable pour les amateurs d'archéologie. On n'a pas manqué le théâtre romain, qui accueille encore aujourd'hui des spectacles et des événements culturels.
Des plages paradisiaques pour se détendre
Didim est avant tout une destination de rêve pour les amateurs de farniente. Ses plages de sable fin s'étendent sur des kilomètres, offrant un cadre idyllique pour bronzer, se baigner et pratiquer des sports nautiques. La plage d'Altinkum, surnommée "sable d'or", est la plus célèbre de la région. Des criques plus sauvages et des petits ports pittoresques se nichent également le long de la côte, pour ceux qui recherchent un havre de paix.
Un lieu de spiritualité : La Mosquée de Mavi Cami
La Mosquée de Mavi Cami, avec son architecture ottomane traditionnelle et ses tuiles bleues scintillantes, est un symbole de la culture et de la religion turques. Sa cour intérieure paisible et son atmosphère sereine invitent à la contemplation et à la méditation.
L'authentique
En villégiature chez des amis turques, nous avons eu l'honneur d'être invités dans le village ancestral sur la montagne où nous avons découvert la vie authentique de cultivateurs.
Didim, entre histoire, nature et farniente est une destination idéale. Pour ceux qui recherchent un voyage authentique et dépaysant, elle a de quoi combler tous les désirs.
Antalya : Une escapade enchantée sur la Riviera turque
Antalya, capitale de la province du même nom, se dresse fièrement sur les rives de la mer Méditerranée, offrant un havre de beauté et d'histoire. Une "Perle de la Méditerranée" qui attire par ses plages de sable fin, ses eaux turquoise cristallines et ses vestiges antiques fascinants.
Fondée en 150 avant JC par Attale II, roi de Bergame, la ville dispose d'une situation hautement stratégique qui jsutifie la construction de fortifications importantes. Elle devient très propsère sous l'empire romain au IIIe siècle. Enfin sous l'empire byzantin, son port deviendra une source importante de commerce. Les turcs et les ottomans s'y succéderont. Elle se développe considérablement au XXe siècle en raison de migrations économiques.
Plongez au cœur de l'histoire à la Place de la République
La Place de la République, véritable centre névralgique de la ville, nous transporte dans un voyage à travers le temps. On y admire la Tour de l'Horloge, symbole emblématique d'Antalya, datant du 13ème siècle et on flâne sous les arcades de la porte d'Hadrien, monument romain remarquable qui ornait autrefois l'entrée principale de la ville antique.
La Porte d'Hadrien : Un témoin du passé glorieux
Construite en 130 après J.-C. pour célébrer la visite de l'empereur Hadrien, la Porte d'Hadrien se dresse comme un gardien des temps. Ses trois arches majestueuses, ornées de sculptures et d'inscriptions, content les récits d'une époque révolue. Pour un peu, surgiraient des images de caravanes et des légions romaines franchissant ce passage, reliant l'Orient à l'Occident.
Kaleici et ses ruelles : Un labyrinthe de charme
On se perd dans le dédale des ruelles pittoresques de Kaleici, la vieille ville d'Antalya, charmés par les maisons aux façades colorées, les boutiques artisanales et les cafés accueillants. A chaque coin de rue, un nouveau trésor se dévoile, une mosquée discrète ou une fontaine rafraîchissante.
La Kaleici Marina : Un havre de paix au bord de l'eau
La Kaleici Marina, nichée au pied des falaises de la vieille ville, abrite des bateaux multicolores qui se balancent doucement au gré des vagues. On profite d'un délicieux repas dans l'un des nombreux restaurants surplombant la marina, savourant la fraîcheur des produits de la mer et la vue imprenable sur la Méditerranée.
Antalya n'est qu'un aperçu des merveilles que recèle la Turquie, pays aux mille et une facettes, où histoire, culture et nature se mêlent pour créer une symphonie inoubliable.
Partis pour un tour très classique de la Grèce antique, en sortant des sentiers battus dès que nous en avions l’occasion, nous avons découvert une autre Grèce, celle des dépaysements, des décors naturels spectaculaires dans la douceur du climat méditerranéen.
Auto tour
Nous avons suivi les routes en formant une boucle avec comme point de départ et d’arrivée Athènes, en passant par plusieurs villes étapes : Tolo, Sparte, Olympie, Delphes, Kalambaka et Chalkis. Ce sont plus de 1300 kilomètres que nous avons parcourus traversant le Péloponnèse, la Grèce occidentale, la Grèce Centrale et la Thessalie.
En route vers Tolo
Après avoir passé deux journées bien remplies de visites à Athènes, nous avons pris livraison de notre voiture de location et la destination de l’impressionnant Canal de Corinthe et à proximité, sa cité antique. Nous sommes descendus vers Tolo en n’oubliant pas de franchir la porte des Lions de Mycènes. Le jour suivant, nous avions toute la journée devant nous pour visiter le site d’Épidaure dans une belle vallée entourée de montagnes et découvrir la vieille ville de Nauplie et son immense forteresse vénitienne de Palamidi.
La spartiate Sparte
Le cinquième jour de notre circuit devait nous conduire à Sparte. Spartiate, l’adjectif lui va bien tant il y a peu de choses à y découvrir en dehors de son très instructif musée de l’huile d’olives. Ce qui n’est pas le cas de l’ancienne et spectaculaire cité byzantine de Mystra où un ciel changeant a mis en valeur églises et citadelles.
La route de Delphes
Le lendemain, après avoir longuement longé la côte du Golfe de Cyparisse, le voyage nous a menés vers la très (trop ?) touristique Olympie dont le musée et le site nous ont finalement déçus et c’est sans regrets que nous avons pris la route vers Delphes. Nous nous sommes arrêtés à Patras, un réel coup de cœur pour cette ville qui offre plusieurs possibilités pour traverser le Golfe du même nom. En empruntant le pont à auban Harilaos Trikoupis, d'une longueur de 2.883m, nous sommes passés du Péloponnèse à la Grèce continentale en surplombant le détroit de Corinthe. C’est après avoir suivi une bien agréable route entre mer et montagne que nous avons rejoint la jolie petite ville de Delphes. Son site historique très romantique et son magnifique musée nous ont beaucoup plus tandis qu’un peu plus loin, nous avons découvert le monastère byzantin Osios Loukas et nous nous sommes perdus dans les ruelles pentues du village traditionnel Arachova réputé pour son artisanat.
Les météores de Kalambaka
C’est déjà le huitième jour et nous entamons le trajet qui s’avèrera le plus spectaculaire nous menant à Kalambaka et ses fameux météores. Quel spectacle que ces monastères bâtis sur des rochers isolés. Tout est réuni : architecture saisissante, paysages époustouflants, perles de l’art byzantin…
Chalkis
Nous arrivons à la fin de notre périple et, avant de rejoindre Athènes, nous faisons une pause dans un bel hôtel en front de mer de la balnéaire Chalkis.
Conduire en Grèce
Que de vestiges grecs, romains, byzantins avons-nous découverts mais aussi de merveilleux paysages entre plaines, montagnes, mer et, printemps oblige, une végétation en fleurs. Nous avons également goûté à la cuisine grecque, autre chose que les traditionnels plateaux mezze que l’on nous propose trop souvent ici, avec de belles découvertes mais des déceptions aussi. L’occasion aussi de découvrir la conduite en Grèce avec ses particularités : chaotique à Athènes, dépassements par la droite et voitures qui roulent littéralement dans le bas-côté… mais, rien de bien grave comparé à la conduite au Rwanda.
Il nous reste encore bien des régions grecques à visiter : la Macédoine, l’Epire, les fameuses îles… L’objet d’un futur voyage, qui sait ?