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Le Fort de Loncin (Belgique)

18 Juin 2023

Le Fort de Loncin à Liège, symbole de résistance et de mémoire !

À partir de 1888, les villes d’Anvers, Liège et Namur sont dotées d’une position fortifiée neuve. Le Fort de Loncin est l’un des douze forts construits autour de Liège, en Belgique, en 3 ans de 1888 à 1891 selon les plans du général Henri Alexis Brialmont.

Construit prersque exclusivement en béton, le fort a la forme d’un triangle isocèle dont la base fait environ 300 mètres et les côtés 235 mètres. Un fossé de 8 mètres de largeur entoure le massif central où se concentre l’armement principal du fort protégé par des coupoles cuirassées. Les fossés, ainsi que l’entrée principale, étaient défendus par des petits canons de 57 mm placés sous des casemates en béton.

Bien entendu, tout y était prévu pour assurer la vie quotidienne de la garnison, soit 500 hommes (latrines, douches, cuisine, boulangerie, morgue).

C'est la guerre, le fort est héroïque


Le Fort de Loncin joue un rôle très important durant la Première Guerre mondiale, lors du siège de Liège par les troupes allemandes en août 1914. Une colonne allemande de 180 000 hommes, aidée par une lourde artillerie, parvient à faire tomber les autres forts liégeois. Héroïques, les soldats résistent près de deux semaines. Cette résistance tout à fait inattendue pour l'armée allemande les freine considérablement et donne le temps aux armées françaises de se positionner à la frontière.

Devenu le quartier général du général Leman, gouverneur de la place forte de Liège, qui coordonnait la résistance des forts face à l’invasion, il subit pendant 8 jours un bombardement intense (15 000 obus) et devient la cible privilégiée des Allemands. Le 15 août 1914, à 17h20, le fort est touché par un obus tiré par la « Grosse Bertha ». L’obus pénètre dans le massif central et provoque l’explosion des réserves de poudre du fort. Celle-ci est si violente qu’elle soulève le toit du fort et le projette à plusieurs dizaines de mètres. La plupart des soldats sont tués sur le coup, beaucoup sont ensevelis sous les décombres. Seuls quelques survivants sont extraits des ruines par les Allemands.

Le Fort de Loncin est resté dans l’histoire comme le symbole du courage et du sacrifice des soldats belges face à l’agresseur. Le général Leman, blessé et capturé par les Allemands, a refusé de se rendre et a déclaré : « Je n’ai pas capitulé, j’ai succombé ».


Le fort de Loncin, lieu de mémoire


C'est avec émotion que nous avons visité le Fort de Loncin qui est aujourd’hui sans aucun doute un lieu de mémoire important pour les générations qui n'ont pas connu la guerre. Géré par le Front de Sauvegarde du Fort de Loncin, une association qui œuvre à la conservation et à la valorisation du site, le fort est classé comme monument historique depuis 1936 et a été élevé au rang de nécropole nationale par le roi Philippe Ier en 2014.

Le parcours scénographique permet de revivre et ressentir le drame vécu par le fort et ses soldats en août 1914, en le situant dans son contexte historique.

La force émotionnelle de la visite repose également sur les vestiges du fort préservés dans l’état où ils se trouvaient après l’explosion. C'est assez surprenant de découvrir les impacts des obus sur les blindages, les déformations du béton, les traces de l’incendie. C'est là que l'on s'imagine le mieux le drame vécu par les soldats dans les couloirs et casemates du fort. L'attente du bombardement, le bruit des obus frappant le béton et le métal, les odeurs, la peur, l'explosion… La tombe collective de 350 soldats dont les corps n’ont jamais été retrouvés.

Le musée du fort présente également des objets rares et curieux liés à la vie et à la mort des soldats : mannequins en uniforme, armes d’époque, objets personnels retrouvés sur le champ de bataille…

Le Fort de Loncin, lieu chargé d’histoire et d’émotion, témoigne de la bravoure et du sacrifice des soldats belges durant la Première Guerre mondiale. Il constitue une visite incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à cette période ou qui souhaitent rendre hommage aux héros du fort.

Préparer la visite avec le site du Fort de Loncin. Et pour les enseignants, il existe un guide pédagogique du Fort de Loncin.

Quelques sites à décovurir pour compléter la visite : Land of Memory, Médecins de la grande guerre.

Liège, la Cité ardente (Belgique)

17 Juin 2023

Cité ardente, historique et moderne. De ses ruelles pittoresques aux trésors architecturaux, plonger au cœur d'une ville passionnante dans une ambiance chaleureuse, déguster ses gaufres et se laisser charmer par l'accueil authentique de ses habitants.

Liège, la Cité ardente


Liège est une ville francophone située au sud-est de la Belgique, au confluent de la Meuse et de l’Ourthe. Elle est le chef-lieu de la province de Liège et fait partie de l’Eurorégion Meuse-Rhin. Elle compte environ 200 000 habitants et est surnommée la Cité ardente, en référence à son dynamisme et à son esprit de résistance.

La Principauté de Liège, une riche histoire


Liège a une histoire riche et mouvementée, qui remonte à l’époque romaine. Elle fut longtemps la capitale d’une principauté ecclésiastique indépendante, dirigée par des princes-évêques. Elle connut un essor économique et culturel important aux XVIIe et XVIIIe siècles, grâce à son industrie métallurgique et à son rayonnement artistique. Elle fut aussi le théâtre de plusieurs événements marquants, comme le soulèvement des patriotes liégeois contre le prince-évêque en 1789, le siège héroïque de la citadelle par les troupes françaises en 1792, ou encore la résistance à l’invasion allemande en 1914 et en 1940.

Au coeur de la vallée


Liège est située au cœur d’une région vallonnée et boisée, traversée par deux cours d’eau : la Meuse et l’Ourthe. Elle bénéficie d’une position stratégique au carrefour des axes routiers et ferroviaires qui relient Bruxelles, Paris, Cologne et Amsterdam. Elle dispose également d’un aéroport international, situé à Bierset, à une dizaine de kilomètres du centre-ville.


Un centre ville tout en contraste


Le centre ville de Liège offre un mélange contrasté d’architecture ancienne et moderne, témoignant des différentes époques qui ont marqué son histoire. On peut y admirer des monuments comme la cathédrale Saint-Paul, le palais des princes-évêques, l’opéra royal de Wallonie, la gare des Guillemins ou encore la montagne de Bueren, un escalier monumental de 374 marches. On peut aussi y découvrir des musées comme le Grand Curtius, le musée de la vie wallonne, le musée d’art moderne et d’art contemporain ou encore le musée Tchantchès, dédié à la marionnette traditionnelle liégeoise.

La Montagne de Bueren


La Montagne de Bueren est un escalier qui relie le centre ville aux hauteurs de la citadelle. Il fut construit en 1881 pour permettre aux soldats d’accéder rapidement au fort. Il porte le nom du comte Vincent de Bueren, qui défendit Liège contre le duc Charles le Téméraire en 1468. On n'hésite pas à gravir les 374 marches car la vue est imprenable sur la ville et ses environs.

Un poumon vert à proximité du centre historique


Les coteaux de la citadelle sont un ensemble de collines qui surplombent la ville et qui abritent un patrimoine naturel et historique exceptionnel. On y trouve des vestiges du passé militaire de Liège, comme les fortifications médiévales ou les casemates du XVIIIe siècle. Les promenades balisées permettent d'en sillonner les espaces verts préservés, comme le parc Saint-Léonard ou les jardins botaniques. Après l'ascension de l'escalier de Bueren, c'est le lieu rêvé pour se détendre.

Le quartier hors-château et ses ruelles


Le quartier hors-château est un quartier historique situé entre le palais des princes-évêques et la Meuse. Il tire son nom du fait qu’il était situé hors des murs du château épiscopal. Il conserve un charme médiéval avec ses ruelles étroites et sinueuses, ses maisons anciennes et ses impasses secrètes. Il abrite également des lieux culturels comme le théâtre de l’Émulation ou la collégiale Saint-Barthélemy.
Le quartier hors-château est un lieu idéal pour se promener et découvrir le patrimoine liégeois. Il recèle une foule de trésors à découvrir. On peut y admirer des façades classées, des passages voûtés, des fontaines ou des sculptures. On peut aussi y flâner dans les boutiques d’antiquaires, d’artisans ou de produits locaux. On peut enfin y savourer la gastronomie régionale dans les nombreux restaurants et cafés qui jalonnent les rues. Le quartier hors-château est un quartier vivant et authentique.

Une gare des plus moderne


La gare des Guillemins est la principale gare ferroviaire de Liège. Elle a été inaugurée en 2009 après de très longs travaux et est l’œuvre de l’architecte espagnol Santiago Calatrava, qui est aussi peintre, sculpteur et plasticien. C’est une véritable prouesse architecturale, qui se caractérise par sa structure en verre et en acier, qui forme une voûte de 200 mètres de long et de 35 mètres de haut. Elle est considérée comme l’une des plus belles gares du monde et attire de nombreux visiteurs.

Un musée architectural à ciel ouvert


Liège présente une diversité architecturale qui reflète son histoire et sa culture. On peut y observer des styles allant du roman au contemporain, en passant par le gothique, le renaissance, le baroque, le néoclassique, l’art nouveau ou l’art déco. Parmi les exemples les plus remarquables, on peut citer la collégiale Saint-Denis de style roman, la Collégiale Saint-Barthélemy d'architecture rhéno-mosane, le palais Curtius de style renaissance mosane, l’hôtel de ville de style baroque, le palais de justice de style néoclassique, la maison Comblen de style art nouveau, ou encore la gare des Guillemins, de style contemporain.

Les gaufres de Liège


Liège est aussi célèbre pour sa gastronomie, et notamment pour ses gaufres. Les gaufres de Liège sont des gaufres épaisses et moelleuses, parsemées de morceaux de sucre perlé qui caramélisent à la cuisson. Elles sont délicieuses dégustées chaudes et nature, mais les plus gourmands les accompagneront de chocolat, de chantilly ou de fruits. Elles font partie du patrimoine culinaire liégeois et sont très appréciées par les habitants et les touristes. Je conseille de les découvrir à l'enseigne "Une gaufrette Saperlipopette !".

De Haan et Knokke, à choisir ! (Belgique)

14 Juin 2023

De Haan ou Knokke, que vous aimiez le charme authentique ou le luxe moderne, vous trouverez votre bonheur sur la côte belge, à vous de choisir !

La Belgique est un pays qui offre de nombreuses possibilités de vacances, notamment sur sa côte qui s’étend sur 67 km entre la frontière française et la frontière néerlandaise. Parmi les quinze stations balnéaires belges, deux se distinguent par leur charme et leur élégance : De Haan et Knokke. Ces deux villes ont chacune leur caractère et leur atmosphère, et offrent des activités variées pour tous les goûts.

La localisation


De Haan est une station balnéaire située au centre de la côte belge, entre Ostende et Blankenberge. Elle est facilement accessible en voiture, en train ou en tramway côtier, qui relie toutes les stations balnéaires belges. De Haan est également proche du parc naturel du Zwin, qui abrite une réserve naturelle de dunes, de marais salants et d’oiseaux migrateurs.
Knokke est par contre située à l’extrême est de la côte belge, juste à côté de la frontière néerlandaise. Elle est également facilement accessible en voiture, en train ou en tramway côtier. Knokke est connue pour être la station la plus chic et la plus huppée de Belgique, avec ses boutiques de luxe, ses galeries d’art et ses casinos.

La plage


De Haan possède une belle plage de sable fin, qui s’étire sur 11 km de long et 50 à 80 mètres de large. C’est une plage familiale et tranquille, qui conserve le charme de la Belle Époque avec ses cabines de plage colorées. La plage offre aussi des activités sportives, comme le beach-volley, le tennis ou le golf. La plage est bordée par une digue piétonne, où l’on peut se promener ou faire du vélo.
Knokke possède également une belle plage de sable fin, mais moins longue que celle de De Haan. Elle est plus fréquentée par les touristes aisés, qui aiment se prélasser sur les transats ou dans les cabines de plage privées. La plage offre aussi des activités sportives, comme le char à voile, le kite-surf ou le stand-up paddle. Comme toutes les plages belges, elle est bordée par une longue digue piétonne.


Les maisons et leur architecture


De Haan se distingue par son patrimoine architectural exceptionnel, qui témoigne de l’histoire et du style de la station balnéaire. On peut admirer des maisons et des villas de style anglo-normand, art déco ou moderniste, qui datent du début du XXe siècle. Ces bâtiments sont souvent ornés de détails originaux, comme des tourelles, des bow-windows ou des balcons.
Knokke présente un contraste entre les anciennes maisons de pêcheurs et les immeubles modernes qui dominent le front de mer. On peut néanmoins trouver quelques exemples d’architecture remarquable, comme le casino ou le pavillon Siska, qui sont des œuvres d’architectes renommés. Knokke se caractérise aussi par ses villas de style anglo-normand du quartier du Zoute, qui appartiennent à l’élite bruxelloise et anversoise.

Le style de vie


De Haan est une station balnéaire qui a su préserver son authenticité et son atmosphère paisible. C’est un lieu idéal pour se ressourcer et profiter de la nature. De Haan attire surtout des familles avec enfants, des artistes et des amoureux du patrimoine.
Knokke est une station balnéaire qui a su se moderniser et se dynamiser. C’est un lieu idéal pour faire du shopping et sortir. Knokke se caractérise aussi par son ambiance festive et cosmopolite, qui attire les jeunes et les célébrités.

Le coût de la vie


De Haan est une station balnéaire qui offre un bon rapport qualité-prix, avec des tarifs abordables pour l’hébergement, la restauration et les loisirs. On peut trouver des hôtels, des chambres d’hôtes ou des campings pour tous les budgets. On peut aussi se régaler de spécialités locales, comme les moules-frites, les gaufres ou les bières belges, sans se ruiner.
PAr contrte, Knokke est une station balnéaire qui affiche des prix élevés, avec des tarifs élitistes pour l’hébergement, la restauration et les loisirs. On peut trouver des hôtels de luxe, des appartements de prestige ou des villas privées pour les plus fortunés. On peut aussi se faire plaisir avec des restaurants gastronomiques, des bars branchés ou des clubs exclusifs, mais il faut y mettre le prix.

De Haan et Knokke sont deux stations balnéaires belges qui offrent des expériences différentes aux vacanciers. De Haan est plus authentique et paisible, tandis que Knokke est plus moderne et animée. De Haan est plus adaptée aux familles et aux amateurs de nature, tandis que Knokke est plus adaptée aux couples et aux amateurs de luxe. De Haan est plus accessible financièrement, tandis que Knokke est plus onéreuse. Quelle que soit votre préférence, vous trouverez sûrement votre bonheur sur la côte belge !

Béziers (France)

12 Juin 2023

Béziers : une symphonie méridionale qui éveille les sens ! Se plonger dans l'âme envoûtante de cette cité historique, entre ses ruelles pittoresques, son patrimoine d'exception et ses panoramas à couper le souffle.

Béziers, une ville chargée d’histoire et de


Béziers, située dans le département de l’Hérault, en région Occitanie, est réputée pour son patrimoine historique, culturel et architectural, ainsi que pour sa tradition viticole et taurine. A chaque coin de rue on découvre de nouveaux aspects remarquables de cette ville qui pourrait être la plus ancienne de France.
Une vidéo est disponible sur YouTube via le site Tourisme Hérault.

L’influence romaine


Béziers a été fondée par des Grecs au VIIe siècle av. J.-C., mais elle a connu un essor important sous la domination romaine. Elle était alors appelée Baeterrae. On peut encore admirer aujourd’hui les vestiges de cette époque, comme l’amphithéâtre romain, qui pouvait accueillir jusqu’à 15 000 spectateurs, ou le pont Vieux, qui enjambe l’Orb depuis le Ier siècle apr. J.-C. Béziers a également conservé des traces de la Via Domitia, la première voie romaine construite en Gaule, qui reliait l’Italie à l’Espagne.

Les ruelles médiévales


Après la chute de l’Empire romain, Béziers a subi plusieurs invasions et pillages, notamment lors de la croisade des Albigeois en 1209, qui a entraîné le massacre de la population et la destruction d’une partie de la ville. Au Moyen Âge, Béziers s’est reconstruite autour de son centre historique, formé de ruelles étroites et sinueuses, bordées de maisons anciennes aux façades colorées. En se promenant, le réflexe indispensable est de lever le bout du nez pour découvrir des édifices remarquables, comme la maison natale du marquis de Riquet, le constructeur du canal du Midi, ou la maison du Tambourin, qui abrite un musée consacré à l’instrument traditionnel du Languedoc.


La cathédrale et la montée dans son clocher


L’un des symboles de Béziers est sans conteste sa cathédrale Saint-Nazaire. Onl avoit de loin car elle domine la ville du haut de son promontoire. Elle a été édifiée à partir du XIIIe siècle sur les ruines d’une ancienne église romane incendiée lors du sac de 1209. De style gothique, elle présente une façade austère et imposante, ornée d’un portail sculpté et d’une rosace. L’intérieur est plus lumineux, grâce aux vitraux qui représentent des scènes bibliques ou historiques. La cathédrale possède également un orgue du XVIIe siècle classé monument historique. Avec un peu de courage et de souffle, pour profiter d’une magnifique vue panoramique sur Béziers et ses environs, il suffit de grimper les 163 marches qui mènent au sommet du clocher central qui culmine à 46 mètres de hauteur.

La liaison douce “orb-cathédrale”


En sortant de la cathédrale, on se dirige naturellement vers le point de vue sur les environs et on ne voit pas forcément le passage entre la cathédrale et l'ancienne prison qui permet de rejoindre un parcours piétonnier et cyclable appelé “orb-cathédrale”. Il suit le cours de l’Orb, le fleuve qui traverse Béziers, et offre des points de vue variés sur le patrimoine naturel et architectural de la ville. On peut ainsi admirer les neuf écluses de Fonseranes, un ouvrage d’art exceptionnel qui permet aux bateaux du canal du Midi de franchir une dénivellation de 21 mètres sur une longueur de 300 mètres. On peut également traverser le pont-canal, qui permet au canal du Midi de passer au-dessus de l’Orb, ou encore se promener dans le jardin des Évêques, un espace vert aménagé au pied de la cathédrale.

Les façades haussmaniennes


Béziers a connu une période faste au XIXe siècle, grâce au développement du commerce du vin. De nombreux équipements publics et privés ont transformé le visage de la ville. On peut admirer le style haussmannien de certaines façades qui rappellent celles de Paris, de Lyon ou de Marseille. C’est le cas notamment de la place Jean-Jaurès, qui accueille l’hôtel de ville, le théâtre municipal et la fontaine du Titan. On peut aussi se rendre sur la place de la Madeleine, qui abrite l’église du même nom, ou sur la place du Forum, qui doit son nom à l’ancien forum romain dont elle occupe l’emplacement.


La prison transformée en hôtel


L’un des projets les plus originaux de Béziers est la transformation de l’ancienne prison en hôtel de luxe. Construite en 1850, la prison a fermé ses portes en 2011, après avoir accueilli des détenus célèbres comme le bandit Gaspard de Besse ou le poète Paul Valéry. En 2019, un groupe hôtelier a racheté le bâtiment pour le rénover et le transformer en un établissement quatre étoiles qui a ouvert ses portes en 2021. L’hôtel a conservé certains éléments d’origine, comme les cellules, les barreaux ou les graffitis, mais il les a intégrés dans une décoration moderne et raffinée.

Le Jardin des Poètes


Au bout d'une longue visite de la ville, si le besoin de se détendre se fait sentir, je vous invite à vous rendre au Jardin des Poètes, un parc paysager situé au cœur de la ville. Il a été créé en 1867 par les frères Bülher, des paysagistes renommés qui ont également réalisé le parc de la Tête d’Or à Lyon. Le Jardin des Poètes s’étend sur deux hectares et présente une grande diversité de plantes et d’arbres. Il est agrémenté de statues, de fontaines et de bassins qui rendent hommage à des poètes célèbres, comme Ronsard, Lamartine ou Baudelaire.

Alors ! Envie de découvrir Béziers, une ville qui allie histoire, culture et art de vivre ?

Bruxelles (Belgique)

10 Juin 2023

Des trésors à chaque coin de rue, humour et authenticité, art, histoire, gastronomie... Bruxelles, la ville qui vous surprendra par sa diversité et son humour.

Bruxelles, la capitale de l’Europe et de la Belgique, est une ville qui ne laisse pas indifférent. Malgré d'importants travaux aux 19ème et 20ème siècles, elle a su préserver en partie son patrimoine historique et architectural, tout en se montrant ouverte à la modernité et à la diversité. Bruxelles offre une multitude de possibilités de visites : art, architecture, romantisme, nature, curiosité... Chacun y trouvera son compte. J'ai eu l'occasion de travailler à Bruxelles druant 15 ans et d'en découvrir de nombreuses facettes. Et je suis loin d'en avoir fait le tour. J'y retourne régulièrement avec ma compagne. Voici quelques lieux que nous aimons.

La Grand-Place de Bruxelles


C’est le cœur battant de la ville, et l’un des plus beaux ensembles architecturaux d’Europe. Pour moi, c'est la plus belle place du monde. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981, elle est entourée de splendides édifices, comme l’hôtel de ville gothique, la maison du roi qui abrite le musée de la ville, ou les maisons des corporations qui témoignent du passé commerçant de Bruxelles. La Grand-Place est aussi le lieu de nombreux événements culturels, comme le célèbre tapis de fleurs qui recouvre la place tous les deux ans au mois d’août, ou le spectacle son et lumière qui illumine les façades tous les soirs en décembre. Je vous conseille d'y revenir plusieurs fois et de prendre le temps d'observer chaque façade. Statues, sculptures, bas-relief, styles architecturaux... A chaque fois vous ferez de nouvelles découvertes. Au sommet de la tour de l'hôtel de ville, SAint-Michel terrasse le dragon.

Les galeries proches de la Grand-Place


A deux pas de la Grand-Place, se trouvent les galeries royales Saint-Hubert, les plus anciennes galeries marchandes couvertes d’Europe. Elles ont été inaugurées en 1847, et sont composées de trois parties : la galerie du Roi, la galerie de la Reine et la galerie des Princes. Elles abritent des boutiques élégantes, des librairies, des cafés et des cinémas. C’est un lieu idéal pour se promener à l’abri des intempéries, et pour admirer la verrière qui laisse entrer la lumière. Les galeries royales Saint-Hubert sont aussi le berceau du chocolat belge, puisque c’est là que Jean Neuhaus a inventé le praliné en 1912. En les traversant, on débouche sur l'Ilot sacré, le "ventre" de Bruxelles. Ses ruelles sont très animées et il est agréable de s'y balader. Vous y serez abordés pour entrer dans les restaurants que je ne conseille pas. Si vous voulez y trouver de l'insolite, allez vous rafraichir au délirium village.


La cathédrale Saints-Michel-et-Gudule


Un détour s'impose pour visiter la majestueuse cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, une des nombreuses églises de Bruxelles, elle domine le coeur de la ville. Elle est dédiée aux saints patrons de la ville : l’archange Michel et la sainte Gudule. Elle a été construite entre le 13ème et le 15ème siècle, dans un style gothique brabançon. Elle possède une façade imposante, flanquée de deux tours symétriques ce qui est assez inhabituel pour le style, et un intérieur majestueux, orné de vitraux, de sculptures et d’orgues. La cathédrale accueille régulièrement des concerts et des expositions.

Le Mont des Arts


Avec un peu de courage on gravit les marches des escaliers qui mènent au Mont des Arts. Et ça en vaut la peine ! Déjà pour l'incroyable vue panoramique sur le centre de Bruxelles depuis son jardin en terrasse, où se trouve une horloge florale et puis pour ses magnifiques musées. C'est le quartier culturel situé sur une colline qui domine le centre-ville. Il doit son nom au projet urbanistique initié par le roi Léopold II au début du 20ème siècle, qui visait à créer un ensemble monumental dédié aux arts et aux sciences. Aujourd’hui, le Mont des Arts regroupe plusieurs institutions culturelles prestigieuses, comme les musées royaux des Beaux-Arts, le musée Magritte, le musée du Cinquantenaire, le musée des instruments de musique ou encore la Bibliothèque royale. Un conseil : visitez le Coudenberg. Autrefois, l’impressionnant palais du Coudenberg dominait la ville de Bruxelles. Charles Quint y a habité. Malheureusement, en 1731, un terrible incendie l'a détruit et ses ruines ont disparu pendant de nombreuses années dans les sous-sols. Aujourd’hui, ces vestiges forment un site archéologique enchanteur constitué d’un réseau de salles et de passages souterrains. Descendez dans les sous-sols et flânez dans la rue Isabelle aujourd’hui souterraine. A la sortie, vous vous trouvez pratiquement devant le Palais royal.

Le Palais royal


Le Palais royal est la résidence officielle du roi des Belges, même s’il n’y habite pas. Il se trouve sur la place des Palais, face au parc de Bruxelles. Il a été construit au 19ème siècle, sur les ruines du palais du Coudenberg. Il présente une façade néoclassique ornée de statues et de colonnes. L’intérieur du palais est somptueux, décoré avec des œuvres d’art contemporain. Le palais est ouvert au public pendant l’été, et on peut y visiter les salles d’apparat, comme la salle du Trône, la salle du Conseil ou encore la salle des Glaces.

Le musée Magritte


En retournant vers le Mont des Arts, ne manquez surtout pas la visite du musée dédié à l’œuvre du célèbre peintre surréaliste belge René Magritte. Le musée Magritte est situé dans l’hôtel Altenloh, un bâtiment néoclassique du 18ème siècle, qui fait partie des musées royaux des Beaux-Arts. Le musée Magritte présente plus de 200 œuvres de l’artiste, dont des peintures, des dessins, des sculptures, des photographies et des films. Il retrace la vie et la carrière de Magritte, ainsi que son influence sur l’art contemporain. On peut y admirer ses œuvres les plus célèbres, comme “La trahison des images”, “Le fils de l’homme” ou “L’empire des lumières”.

Manneken-Pis et la BD, emblématiques de Bruxelles


L'emblème de la ville est ridiculement petit et gentiment vulgaire. Pourtant, les visiteurs du monde entier se bousculent pour le prendre en photo. Manneken-Pis est la statue d’un petit garçon qui fait pipi dans une fontaine. Selon la légende, il aurait sauvé la ville d’un incendie en éteignant la mèche d’une bombe avec son jet. Le Manneken-Pis possède une garde-robe de plus de 1000 costumes, qu’il change selon les occasions. On peut voir ses habits au musée de la ville, situé sur la Grand-Place. Le Manneken-Pis a aussi deux compagnons : le Zinneke-Pis, un chien qui fait pipi contre un poteau, et la Jeanneke-Pis, une petite fille qui fait pipi assise.
Bruxelles est aussi la capitale de la bande dessinée, et on peut le constater en se baladant dans les rues. En effet, de nombreux murs sont décorés de fresques représentant des personnages célèbres de la BD belge, comme Tintin, Astérix, Lucky Luke ou encore les Schtroumpfs. Il existe un parcours BD qui permet de découvrir ces œuvres d’art urbain, ainsi qu’un musée de la bande dessinée qui retrace l’histoire et l’évolution du 9ème art.

Le musée de la bande dessinée


Bien qu'il ne soit pas situé sur l'itinéraire ici décrit, le musée de la bande dessinée est un incontournable. Consacré à l’histoire et à la création de la BD belge et internationale, il est situé dans un ancien magasin de tissus, conçu par l’architecte Victor Horta dans le style art nouveau. Le musée de la bande dessinée propose une exposition permanente qui retrace l’évolution du 9ème art depuis ses origines jusqu’à nos jours, ainsi que des expositions temporaires qui mettent en valeur des auteurs ou des genres particuliers. On peut y découvrir les planches originales, les croquis, les scénarios et les objets dérivés de nombreux auteurs de BD, comme Hergé, Franquin, Peyo, Morris ou encore Schuiten.

Le Sablon et son église et son square


Le Sablon est un quartier élégant et animé de Bruxelles, qui doit son nom à l’église Notre-Dame du Sablon, un joyau de l’architecture gothique flamboyante. Cette église date du 15ème siècle, et abrite de magnifiques vitraux, des sculptures en bois polychrome et des tombeaux princiers. Elle est entourée d’un charmant square, où se tient un marché aux antiquités le week-end. Le Sablon est aussi réputé pour ses boutiques de chocolatiers renommés, comme Pierre Marcolini ou Wittamer. Mais méfiez-vous de la tentation car les prix tant des beaux objets du marché que des délicieux chocolats ou encore des menus des restaurants sont assez salés.
Un conseil : prenez le temps de flâner dans le suqre du Petit Sablon. De style néo-renaissance flamande, ce jardin fleuri est un bijou architectural. Les différentes corporations bruxelloises y sont personnifiées par 48 statues tandis que dix autres représentent les grands humanistes du XVIe siècle : Mercator, Ortélius... Un petit secret : neuf massifs de buis taillés représentent les neuf provinces belges de cette époque, il y en a dix aujourd'hui, ainsi qu’une couronne qui évoque le royaume. La fontaine au fond du jardin est un hommage aux comtes d’Egmont, résistants décapités au XVIe siècle pendant la tyrannie espagnole. Empruntez les escaliers pour vous retrouver au Parc d’Egmont.


Le quartier des Marolles


De la place du Sablon, baladez-vous dans les rues et ruelles entre les boutiques des antiquaires, passez devant l'ascenseur qui mène au Palais de justice, un imposant édifice néoclassique qui domine la ville, pour déboucher sur le quartier des Marolles. C'est le quartier populaire et authentique de Bruxelles, où l’on parle encore le bruxellois, un dialecte mêlant le français et le flamand. Il a été imortalisé par Hergé sur la première planche de Tintin et le Secret de la Lilcorne. C'est bien là que notre héros préféré achète la fameuse Licorne du capitaine Haddock de Moulinsart. Le quartier des Marolles est connu pour son marché aux puces quotidien, qui se tient sur la place du Jeu de Balle. On y trouve de tout : des meubles, des vêtements, des livres, des bibelots… C’est un lieu convivial et animé, où l’on peut faire des bonnes affaires ou simplement se balader. Un conseil : prenez un verre dans un des cafés qui entourent la place et écoutez les habitués parler le marole. Si vous avez le temps, dégustez une soupe à l'oignon et un pistolet au haché à la brasserie de la Clef d'Or.

Les parcs de Bruxelles


Bruxelles est une ville verte qui compte de nombreux parcs et jardins où il fait bon se détendre. Parmi eux, on peut citer :
Le jardin botanique, qui abrite une collection de plantes exotiques et indigènes dans une serre du 19ème siècle. Il accueille aussi des concerts et des expositions dans son ancien palais.
Le parc de Bruxelles, qui est le plus ancien parc public de la ville. Il s’étend sur 13 hectares entre le palais royal et le palais de la nation. Il est agrémenté de statues, de fontaines et d’un kiosque à musique.
Le parc d’Egmont, qui est un havre de paix au cœur du quartier royal. Il occupe le site d’un ancien palais du 16ème siècle, dont il reste quelques vestiges. Il possède une roseraie, un pavillon chinois et un restaurant gastronomique.
la liste est exhaustive mais on peut également faire de merveilleuse balades dans la forêt de Soignes, aux étangs d'Ixelles ou de Mellaerts, au bois de la Cambre, de Dieleghem, de Verrewinkel, au jardin colonial...

Des tas d'autres curiosités


Bruxelles est une ville pleine de surprises et d’humour, qui réserve quelques curiosités aux visiteurs attentifs. Parmi elles, on peut citer :
- Madame Chapeau, une statue d’une dame coiffée d’un chapeau extravagant, qui se trouve sur la place Anneessens. Elle rend hommage à une chanson populaire bruxelloise qui raconte l’histoire d’une veuve qui se fait voler son chapeau lors de la kermesse.
- Le théâtre royal de Toone, un théâtre de marionnettes qui perpétue la tradition du théâtre populaire bruxellois. Il se trouve dans une ancienne brasserie du 17ème siècle, et propose des spectacles en bruxellois ou en français, adaptés de pièces classiques ou contemporaines.
- Les ruelles de Bruxelles, qui sont des passages étroits et pittoresques qui relient les différentes parties de la ville. Elles portent souvent des noms évocateurs, comme la rue du Marché aux Fromages, la rue du Chien Marin ou la rue du Persil.

Bruxelles est un musée de l'architecture à ciel ouvert


Pour qui sait lever les yeux et observer, Bruxelles est une ville qui offre une grande diversité architecturale, témoignant de son histoire et de son identité. On peut y admirer des maisons de différents styles, comme :
- Le baroque, qui se caractérise par des façades ornées de sculptures, de colonnes et de frontons. On peut en voir sur la Grand-Place ou dans le quartier du Sablon.
- L’art nouveau, qui se distingue par des formes inspirées de la nature, des courbes et des couleurs. On peut en voir dans le quartier Saint-Gilles ou dans le quartier des Squares. Parmi les architectes les plus représentatifs de ce style, on peut citer Victor Horta ou Paul Hankar.
- L’art déco, qui se reconnaît par des formes géométriques, des motifs stylisés et des matériaux modernes. On peut en voir dans le quartier Louise ou dans le quartier Nord. Parmi les architectes les plus représentatifs de ce style, on peut citer Michel Polak ou Joseph Diongre.

L’Atomium


Situé en dehors de la ville, l’Atomium est l’un des symboles de Bruxelles et de l’Exposition universelle de 1958. Il représente un atome de fer agrandi 165 milliards de fois, et se compose de neuf sphères reliées par des tubes. Il mesure 102 mètres de haut, et offre une vue panoramique sur la ville depuis sa sphère supérieure, accessible par un ascenseur. L’Atomium abrite aussi des expositions permanentes et temporaires consacrées à l’histoire et à la culture belges. C'est un spectacle à lui tout seul. Pas très loin, si vous aimez avoir la tête dans les étoiles, pensez à visiter le Planétarium.

Quelques bonnes adresses


Il existe d'innombrables lieux bruxellois où l'on peut bien manger des spécialités succulentes et boire une des nombreuses bières belges. Voici quelques suggestions :
- La Fleur en Papier Doré est plus qu’un café. Cet estaminet, devenu au fil du temps une véritable caverne d’Ali Baba a les murs couverts d'un trésor d’objets, de tableaux et de textes rassemblés par Gérard van Bruaene.. On y découvre des photos d’Hergé, Jean Brusselmans, Mercel Broodthaers, René Magritte, une collection de tableaux de différents peintres en tout, pas moins de 418 objets les plus hétéroclites, sans oublier les aphorismes de Gérard van Bruaene peints à même le mur. On y boit des lambics artisanaux et on y mange le fameux stoemp.
- La Bécasse planqué au fond d'une ruelle est un estaminet rustique, jovial et très ancien. On s'y rend pour déguster un Lambic blanc dans des brocs en terre cuite émaillée et une Platte Kaas, célèbre tartine bruxelloise.
- Le Cirio, une brasserie traditionnelle belge qui vaut le détour. L'intérieur est dans un style architectural Art-Nouveau existant depuis 1886. Situé dans le centre historique de Bruxelles, non loin de la Grand-Place, on y va pour déguster une carbonnade mais surtout pour apprécier l'incontournable half en half, servi à raz du verre devant vous.
- Toujours dans un style art nouveau avec un intérieur éblouissant, le Falstaff. Classé monument historique depuis 2000, Le Falstaff est une véritable brasserie authentique bruxelloise. On y va pour déguster de délicieuses croquettes aux crevettes grises.

Voilà pour un tour très peu exhaustif de Bruxelles. On aurait encore pu y inclure le Cinquantenaire, le Quartier européen, les nombreux musées des plus royaux aux plus insolites, les serres du palais royal. On n'a volontairement pas trop parlé de la gastronomie et des incontournables à déguster : les gaufres de Bruxelles, le stoemp, le waterzooi, le chocolat, les biscuits et surtout... les frites. C’est une ville que nous adorons visiter et qui ne cesse de nous étonner et de nous séduire par sa richesse et sa diversité.