Singaraja ancienne capitale (Bali)
08 Juillet 2010
A la recherche des hollandais
Lovina est composé de plusieurs petits villages à la côte nord de Bali. Sa position centrale et son charme tropical en font le point de départ idéal pour découvrir le reste de l’île. La plage de Lovina qui est très large et en dehors des grandes foules, est considérée comme l’une des plus belles de l’île. La mer est très calme de ce côté et le sable d'origine volcanique est noir. Kalibukbuk est connu pour sa diversité de restaurants, de bars et de clubs. C'est à cet endroit que nous nous promenons le long de la plage. Les bateaux traditionnels portent des noms européanisés pour attirer le touriste curieux de découvrir les dauphins. En attendant le client, les hommes jouent aux dominos, assis sur la plage, entourés d'enfants. Une punition originale est infligée au perdant, il se voit obligé de suspendre à son oreille une pile au bout d'une ficelle. Ce sont des javanais musulmans. Ketut ne les porte pas vraiment dans son cœur et relève que contrairement aux balinais qui sont toujours au travail, les musulmans se reposent en attendant le travail. La plage est bordée de maisons très pauvres au toit en tôles ondulées. En fait, les parcelles de terrain sont louées et les javanais y construisent une maison. Au bout d'un an, le terrain peut être repris et la maison démolie.
Nous assistons à une nouvelle cérémonie de purification d'un malade. Ketut a surpris des conversations et il semble que la personne se soit rendue dans un hôpital mais que sa maladie dure depuis un certain temps et que la guérison se fait attendre. Les offrandes sont "offertes" à la mer puis, leur essence est renvoyée vers le malade qui a vraiment l'air mal en point.
Avec ses deux universités, Singaraja, chef-lieu du district de Buleleng, est le centre intellectuel du nord. Ses larges avenues et bâtiments coloniales nous rappellent la richesse de cette ville qui était la capitale et le port le plus important de Bali du temps de l’occupation néerlandaise. En se baladant dans les ruelles, on a peine à imaginer que cette bourgade fut la capitale administrative et commerciale de l’île durant la période coloniale. On y trouve quelques maisons datant de l’époque hollandaise, qui diffèrent du traditionnel habitat communautaire balinais, mais, elles sont dans un triste état. La ville est également peuplée de musulman. On y trouve d'ailleurs plusieurs mosquées où les prières de l'imam diffusées par haut-parleurs dénotent complètement.
Sawan, fameux pour ses fabriques d'instruments de musique traditionnels notamment de gongs et de Gamelans. Les gamelans sont des sortes de xylophones, composés d'une dizaine de notes, dont la gamme est différente de la gamme occidentale. L'instrument produit un son clair et vibrant, donnant à toute cérémonie, une impression de chaleur et de divin.
L'atelier où l'on fabrique les instruments est un véritable laboratoire alchimique, en son sens premier, la transmutation de la matière brute en matière noble. Au milieu, le feu sacré, là où est d'abord fondu le bronze dans des pots en terre. Ces derniers sont fabriqués sur place et ne peuvent être utilisés que pour une seule fusion. Le bronze, une fois fondu, est coulé dans un moule. Puis il subit une deuxième fois l'épreuve du feu, pour être sculpté à coups de marteau et d'enclume, jusqu'à avoir la forme pour une résonnance et un son parfaits. Ensuite, la note de bronze est poncée et polie afin d'obtenir la tonalité exacte. De la matière brute qu'est la limaille de plomb, l'opération alchimique de cette forge en fait une note divine qui résonnera pour communiquer avec les dieux.
Non loin du chef-lieu, à Sangsit, Kubutambahan et Jagaraga, se trouvent des temples insolites, qui n’auraient sans doute rien de bien différent des autres édifices religieux de l’île s’ils n’étaient décorés de bas-reliefs pour le moins surprenants, qui leur valent d’être qualifiés de “temples baroques”. C’est ainsi qu'au Pura Meduwe Karang de Kubutambahan on découvre, gravé dans la pierre, un homme à vélo.
Le Temple Dalem Jagaraga appartient à "Pura Kahyangan Tiga" (trois principaux temples de village). Comme les autres "Pura Dalem" à Bali, conformément à sa fonction, il représente le temple de la mort.Le temple "Dalem Jagaraga" est également situé à proximité du cimetière du village; l'un d'entre eux "Betara Duga" est dédié à la sculpture. Il y a aussi des reliques montrant les mythes balinais, tels que Rangda, la vieille sorcière.
Fidèles à nos bonnes habitudes, on s'arrête dans un warung et cette fois, c'est le babi (cochon) qui est à l'honneur. On prend de tout sauf la peau grillée. On a donc une petite soupe avec le fruit du "jack" et du sang cuit, du lard grillé, un mélange de légumes coupés fins et de sang cru, des beignets de peau, des morceaux coupés très fins, des légumes et évidemment, du zir. Le tout arrosé d'une délicieuse boisson à base de gingembre. Tout cela est délicieux. La cuisinière est très étonnée de nous voir et n'a de cesse de nous dévisager en riant. Très sympa.
Ce petit village à quelques kilomètres au nord-est de Singaraja est célèbre pour le temple de Pura Beji, consacré à Dewi Çri, déesse des rizières. Typique de l'architecture du nord, il nous a surpris par l'exubérance baroque des sculptures. On a vraiment goûté la magie des lieux, embaumés par les frangipaniers. Curieusement, à côté de toutes les sculptures représentant des personnages mythologiques balinais, on retrouve deux petites statues de hollandais à moustaches jouant de la guitare et de la viole. On rencontre d'ailleurs deux jeunes hollandais persuadés que les Pays-Bas battrons l'Espagne en finale de la coupe du monde. On croit rêver.
Lors de notre visite, on a l'occasion de découvrir la sculpture du bois. Les outils sont rudimentaires mais les calculs et tracés sont d'une extrême précision.
On termine la journée par ce petit temple en construction depuis une cinquantaine d'années qui n'a vraiment rien d'insolite si ce n'est qu'il n'est pas terminé. Les temples sont construits peu à peu selon le temps et l'argent offert par les villageois. Ce temple n'était pas prévu mais le moteur de notre véhicule chauffant un peu trop, il était grand temps de faire une pause.
Retour à Munduk. Samedi, pas de guide, on découvre les alentours de Munduk et dimanche c'est un autre guide qui nous conduit à Ubud. On a prévu de continuer les visites avec Ketut les 16, 17 et 18 juillet mais il nous apprend que ce ne sera peut-être pas lui car cela dépend de la volonté de son patron. Alors, on les salue lui et le chauffeur bien chaleureusement car nous avons vraiment eu l'occasion de sympathiser.
Nous assistons à une nouvelle cérémonie de purification d'un malade. Ketut a surpris des conversations et il semble que la personne se soit rendue dans un hôpital mais que sa maladie dure depuis un certain temps et que la guérison se fait attendre. Les offrandes sont "offertes" à la mer puis, leur essence est renvoyée vers le malade qui a vraiment l'air mal en point.
Singaraja: maisons coloniales
Avec ses deux universités, Singaraja, chef-lieu du district de Buleleng, est le centre intellectuel du nord. Ses larges avenues et bâtiments coloniales nous rappellent la richesse de cette ville qui était la capitale et le port le plus important de Bali du temps de l’occupation néerlandaise. En se baladant dans les ruelles, on a peine à imaginer que cette bourgade fut la capitale administrative et commerciale de l’île durant la période coloniale. On y trouve quelques maisons datant de l’époque hollandaise, qui diffèrent du traditionnel habitat communautaire balinais, mais, elles sont dans un triste état. La ville est également peuplée de musulman. On y trouve d'ailleurs plusieurs mosquées où les prières de l'imam diffusées par haut-parleurs dénotent complètement.
Gong à Sawan
Sawan, fameux pour ses fabriques d'instruments de musique traditionnels notamment de gongs et de Gamelans. Les gamelans sont des sortes de xylophones, composés d'une dizaine de notes, dont la gamme est différente de la gamme occidentale. L'instrument produit un son clair et vibrant, donnant à toute cérémonie, une impression de chaleur et de divin.
L'atelier où l'on fabrique les instruments est un véritable laboratoire alchimique, en son sens premier, la transmutation de la matière brute en matière noble. Au milieu, le feu sacré, là où est d'abord fondu le bronze dans des pots en terre. Ces derniers sont fabriqués sur place et ne peuvent être utilisés que pour une seule fusion. Le bronze, une fois fondu, est coulé dans un moule. Puis il subit une deuxième fois l'épreuve du feu, pour être sculpté à coups de marteau et d'enclume, jusqu'à avoir la forme pour une résonnance et un son parfaits. Ensuite, la note de bronze est poncée et polie afin d'obtenir la tonalité exacte. De la matière brute qu'est la limaille de plomb, l'opération alchimique de cette forge en fait une note divine qui résonnera pour communiquer avec les dieux.
Pura Maduwe à Kubutambahan
Non loin du chef-lieu, à Sangsit, Kubutambahan et Jagaraga, se trouvent des temples insolites, qui n’auraient sans doute rien de bien différent des autres édifices religieux de l’île s’ils n’étaient décorés de bas-reliefs pour le moins surprenants, qui leur valent d’être qualifiés de “temples baroques”. C’est ainsi qu'au Pura Meduwe Karang de Kubutambahan on découvre, gravé dans la pierre, un homme à vélo.
Le Temple Dalem Jagaraga appartient à "Pura Kahyangan Tiga" (trois principaux temples de village). Comme les autres "Pura Dalem" à Bali, conformément à sa fonction, il représente le temple de la mort.Le temple "Dalem Jagaraga" est également situé à proximité du cimetière du village; l'un d'entre eux "Betara Duga" est dédié à la sculpture. Il y a aussi des reliques montrant les mythes balinais, tels que Rangda, la vieille sorcière.
Babi Guling: tout est bon dans le cochon
Fidèles à nos bonnes habitudes, on s'arrête dans un warung et cette fois, c'est le babi (cochon) qui est à l'honneur. On prend de tout sauf la peau grillée. On a donc une petite soupe avec le fruit du "jack" et du sang cuit, du lard grillé, un mélange de légumes coupés fins et de sang cru, des beignets de peau, des morceaux coupés très fins, des légumes et évidemment, du zir. Le tout arrosé d'une délicieuse boisson à base de gingembre. Tout cela est délicieux. La cuisinière est très étonnée de nous voir et n'a de cesse de nous dévisager en riant. Très sympa.
Pura Beji à Sangsit
Ce petit village à quelques kilomètres au nord-est de Singaraja est célèbre pour le temple de Pura Beji, consacré à Dewi Çri, déesse des rizières. Typique de l'architecture du nord, il nous a surpris par l'exubérance baroque des sculptures. On a vraiment goûté la magie des lieux, embaumés par les frangipaniers. Curieusement, à côté de toutes les sculptures représentant des personnages mythologiques balinais, on retrouve deux petites statues de hollandais à moustaches jouant de la guitare et de la viole. On rencontre d'ailleurs deux jeunes hollandais persuadés que les Pays-Bas battrons l'Espagne en finale de la coupe du monde. On croit rêver.
Lors de notre visite, on a l'occasion de découvrir la sculpture du bois. Les outils sont rudimentaires mais les calculs et tracés sont d'une extrême précision.
Pura Yeh Ketipat
On termine la journée par ce petit temple en construction depuis une cinquantaine d'années qui n'a vraiment rien d'insolite si ce n'est qu'il n'est pas terminé. Les temples sont construits peu à peu selon le temps et l'argent offert par les villageois. Ce temple n'était pas prévu mais le moteur de notre véhicule chauffant un peu trop, il était grand temps de faire une pause.
Retour à Munduk. Samedi, pas de guide, on découvre les alentours de Munduk et dimanche c'est un autre guide qui nous conduit à Ubud. On a prévu de continuer les visites avec Ketut les 16, 17 et 18 juillet mais il nous apprend que ce ne sera peut-être pas lui car cela dépend de la volonté de son patron. Alors, on les salue lui et le chauffeur bien chaleureusement car nous avons vraiment eu l'occasion de sympathiser.