03 Juillet 2023

Gand, une ville pleine de charme et d’histoire

Gand est une ville belge située en Flandre, à la confluence de la Lys et de l’Escaut. C’est une ville qui a su préserver son patrimoine historique tout en se tournant vers la modernité et la culture. Je vous invite à nous suivre dans une balade à travers les principaux lieux d’intérêt de cette cité fascinante.

Le petit béguinage

Nous commençons cette visite par le petit béguinage, un ensemble de maisons construites au 13ème siècle pour accueillir les béguines, des femmes pieuses qui menaient une vie communautaire sans prononcer de vœux religieux. Nous flânons dans les petites rues pavées, les jardins fleuris et découvrons l’église baroque. Nous nous imprégnons de l’atmosphère paisible et charmante de ce lieu trop peu connu, où l’on peut admirer l’architecture typique des maisons flamandes.

L’église Sainte-Anne

Nous poursuivons notre chemin vers l’église Sainte-Anne, un édifice néo-gothique datant du 19ème siècle. En réalité, on y voit un mélange éclectique de styles avec des éléments romans, byzantins et gothiques. Nous sommes impressionnés par sa façade ornée de statues des saints patrons de Gand, ainsi que par son clocher élancé. A l’intérieur, où nous pouvons admirer de magnifiques vitraux, des peintures murales et un orgue monumental. En 2018, il avait été décidé d'installer un marché couvert, un restaurant et un bar à vin dans l'église. Au grand regret de ses admirateurs, l'église sera transformée en supermarché.

Le château de Gérard le Diable

Nous continuons notre découverte de Gand en nous rendant au château de Gérard le Diable, un ancien château fort du 13ème siècle qui doit son nom à un seigneur réputé pour sa cruauté. Ce lieu, qui a servi de résidence seigneuriale, de prison, de caserne et de filature a accueilli en 1623 un asile pour aliénés et un orphelinat pour garçons. La façade du bâtiment est à voir le long de l'Escaut. A l'intérieur, seule la salle de lecture des Archives de l'Etat est accessible.

La cathédrale Saint-Bavon

Nous arrivons ensuite devant la cathédrale Saint-Bavon, un chef-d’œuvre de l’art gothique qui domine la ville. Elle a fière allure. C'est la plus ancienne église paroissiale du cœur animé de Gand. Nous sommes éblouis par la beauté de son architecture, de ses sculptures et de ses vitraux mais surtout par le nombre de trésors artistiques qu’elle recèle. De quoi faire tourner la tête : l’autel baroque en marbre moiré de noir et blanc et de rouge, la chaire rococo en chêne, bois doré et marbre, un chef-d’œuvre de Rubens, le triptyque du Calvaire par Juste de Gand, la lampe éternelle gothique, les mausolées d’évêques gantois… Nous descendons dans la crypte, où nous découvrons les vestiges de l’ancienne église romane et les tombeaux des évêques. Mais le clou du spectacle, c’est le célèbre retable de l’Agneau Mystique, une œuvre magistrale peinte par les frères Van Eyck au 15ème siècle. Dans la crypte de la cathédrale, des lunettes de réalité augmentée nous permettent de remonter le temps et de voir se dérouler sous nos yeux l’histoire mouvementée de l’Agneau Mystique et de la cathédrale. MAis c'est au coeur de la cathédrale que nous pouvons contempler les détails et les symboles de cette peinture qui représente la rédemption de l’humanité.

Le beffroi

Nous quittons la cathédrale pour nous diriger vers le beffroi, deuxième tour du célèbre trio, situé entre la Cathédrale Saint-Bavon et l’Église Saint-Nicolas, un symbole de la puissance et de la liberté de Gand. Sa tour carrée haute de 91 mètres est surmontée d’un dragon doré qui veille sur la ville. Nous montons les 366 marches qui mènent au sommet, où nous profitons d’une vue panoramique sur Gand. Attention au carillon de 54 cloches qui rythme la vie des habitants, il peut surprendre vos oreilles. Au pied du beffroi, un bâtiment érigé en 1741 présente un bas-relief au-dessus du fronton. Le "mammelokker". Il raconte une ancienne légende romaine. Simon condamné à mourir de faim aurait survécu grâce à sa fille qui l’allaitait lors de ses visites quotidiennes. En néerlandais, « mammelokker » signifie « celui qui tête le sein ».

Les halles municipales

Nous redescendons du beffroi pour rejoindre les halles municipales, un bâtiment moderne qui contraste avec le style médiéval du beffroi. Les halles municipales sont un lieu polyvalent qui sert à la fois de marché couvert, de salle d’exposition et de lieu de réception. Nous apprécions l’architecture originale du lieu, qui mêle le verre et le bois. Une surprenante merveille architecturale des architectes Robbrecht & Daem et Marie-José Van Hee. Juste en dessous, le parc municipal The Green délimité par un mur en pierrenous permet de faire une première halte.

L’église Saint-Nicolas

Nous reprenons notre balade en nous dirigeant vers l’église Saint-Nicolas, une des plus anciennes et des plus belles églises de Gand. Elle a été construite au 13ème siècle dans le style gothique scaldien, qui se caractérise par l’utilisation de la pierre bleue de Tournai et par la présence d'une tour quadrangulaire surplombant la nef principale est unique. Nous admirons sa façade imposante, son portail richement décoré et son clocher octogonal.

Le pont Saint-Michel

A quelques pas de là, nous nous arrêtons sur le pont Saint-Michel, qui offre une vue imprenable sur les trois tours emblématiques de Gand : le beffroi, la cathédrale Saint-Bavon et l’église Saint-Nicolas, et un superbe point de vue sur la Lys, les quais et les beaux bâtiments attenants. Un paysage urbain exceptionnel qui reflète la richesse et la splendeur de Gand au Moyen Âge.

L’église Saint-Michel

Nous continuons notre chemin vers l’église Saint-Michel, une autre église gothique qui date du 15ème siècle. Elle se distingue par son clocher inachevé, qui devait atteindre les 134 mètres et être le plus haut de Gand, mais qui a été limité à 24 mètres à cause du manque de fonds. Nous sommes attirés par son intérieur lumineux et élégant, qui abrite de nombreuses œuvres d’art, dont le célèbre Christ aux outrages de Antoine van Dyck.

Le château des comtes

Nous arrivons ensuite au château des comtes, un impressionnant château fort du 12ème siècle qui témoigne du pouvoir des comtes de Flandre. C'est un enchantement de visiter les différentes parties du château : la cour intérieure, le corps de garde, les remparts, le donjon, la résidence des comtes et les écuries la salle d’armes, la chapelle et les cachots en passant par de longs couloirs, d’étroits escaliers en colimaçon, de hautes salles et d'observer la ville au travers de véritables créneaux. Quelques frissons tout de même à la vue de la collection unique d’instruments de torture. Le château a été le théâtre de nombreux événements historiques, comme la révolte des métiers au 14ème siècle ou la résistance des gantois face à Charles Quint au 16ème siècle. Nous ne passons pas à côté des remparts d’où nous avons une vue panoramique sur la ville. L'audioguide est amusant car il raconte l'histoire du château émaillée d’anecdotes et de combats chevaleresques passionnants.

L’église des carmes

Nous quittons le château des comtes pour nous rendre via la Burgstraat à l’église des carmes, une église baroque du 17ème siècle qui appartient à l’ordre des carmes déchaux. Nous sommes séduits par sa façade blanche et rose, son portail sculpté et son clocher élancé. Nous pénétrons à l’intérieur, où nous sommes émerveillés par la richesse de sa décoration, composée de marbre, de stuc et de dorures. Nous admirons aussi les peintures et les statues qui ornent les autels et les chapelles.

L’ancien béguinage Sainte-Elisabeth

Nous nous dirigeons ensuite vers l’ancien béguinage Sainte-Elisabeth, un autre ensemble de maisons qui accueillait les béguines au 13ème siècle. Nous nous éloignons du bruit de la ville pour entrer dans ce havre de paix, où règne une atmosphère de sérénité. Nous nous baladons dans les ruelles bordées de maisons blanches, de rosiers et de glycines. HAvre de tolérance aussi qui abrite trois églises différentes : une anglicane, une orthodoxe et une protestante.

La porte Rabot

Nous quittons le béguinage et rejoignons le canal "La Lieve" aux abords de la porte Rabot, une des dernières portes médiévales qui subsistent à Gand. Elle a été construite au 15ème siècle pour renforcer la défense de la ville. Elle se compose de deux tours rondes reliées par un pont-levis. Avec son architecture robuste et élégante, elle témoigne du passé militaire de Gand mais servait également d'écluse.

Les canaux

Nous continuons notre promenade le long des canaux, qui traversent la ville et lui donnent un charme particulier bordés de maisons aux façades colorées. Ces canaux donnent à la ville ce fameux charme romantique comme à Bruges ou Venise.

Sint-Antoniuskaai

Sint-Antoniuskaai est un quai qui longe le canal de la Lys ou l'on peut découvrir le pont des Plaisirs Impériaux, qui a été construit en 2000 pour commémorer les 500 ans de la naissance de l’empereur Charles Quint. Nous le traversons en passant entre les statues qui l'ornent. Elles sont signées par Walter De Buck, un sculpteur et artiste fantaisiste gantois. Elles renvoient aux différentes légendes qui entourent la vie de Charles Quint, comme celle du haleur ou celle du bateau offert au capitaine. Près du pont, nous découvrons une autre œuvre de Walter De Buck : taptoe feest kunstwerk, une sculpture en bronze qui rend hommage au théâtre de marionnettes Taptoe, une compagnie légendaire qui a fait la renommée de Gand. Très appréciable cette touche d’humour et d’originalité dans le paysage urbain.

La maison du peuple

Nous repassons devant le château des Comtes et longeons la Lys pour continuer notre chemin vers la maison du peuple (Ons Huis), un bâtiment historique qui date du 19ème siècle. Il s’agit de l’ancien siège du parti socialiste belge, qui a joué un rôle important dans le mouvement ouvrier à Gand. La maison du peuple est aujourd’hui un centre culturel qui accueille des concerts, des spectacles et des conférences. Sa façade néo-renaissance, son horloge monumentale et son dôme en verre sont réellement admirables. Les nombreuses terrasses sur la place Vrijdag Markt nous poussent à en profiter pour manger une excellente spéciallité flamande avant de terminer cette passionnante visite de Gand.

La maison de la corporation (Toreken)

Nous arrivons ensuite à la maison de la corporation (Toreken), une des plus anciennes maisons de Gand. Elle a été construite au 15ème siècle pour abriter la corporation des tanneurs. Maison d'angle en pierres de Balegem; elle se distingue par un pignon à gradins mais surtout par sa tourelle d'escalier cylindrique surmontée d'un belvédère octogonal. Servait-il à surveiller le marché ? En tout cas, elle donne l'heure et sur sa flèche, Mélusine la sirène présente son miroir au vent.

L’église Saint-Jacques

Nous terminons notre visite par l’église Saint-Jacques, une église gothique du 15ème siècle qui fait partie du chemin de Compostelle. Elle est dédiée à saint Jacques le Majeur, le patron des pèlerins. Dans l’entrée principale de l’église, nous cherchons la coquille Saint-Jacques qui orne une des pierres du sol. Cette église où l'on peut encore aprfois voir aller et venir des pèlerins avec bâton et coquille, abrite quelques précieuses œuvres d’art comme le maître-hôtel, la Tour du sacrement, et les deux monuments funéraires érigés en l’honneur de Jan Palfijn l'inventeur du forceps.

La ruelle aux graffitis

Avant de quitter Gand, nous faisons un dernier détour par la ruelle aux graffitis, une petite rue qui est entièrement recouverte de peintures murales réalisées par des artistes locaux. Nous sommes surpris et amusés par la diversité et la créativité des graffitis, qui vont du portrait au paysage en passant par le message politique ou humoristique. Comme à Marseille, Roubaix, Liège... nous apprécions cette touche de couleur et d’originalité dans la ville.

Nous avons passé une sacrée journée à parcourir les rues, ruelles, quais et à découvrir les principaux sites de Gand, une ville qui nous a séduits par son charme, son histoire et sa culture. Nous espérons que vous avez apprécié cette balade autant que nous, et que vous aurez envie de découvrir Gand par vous-même.

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