Le Fort de Loncin (Belgique)
18 Juin 2023
Le Fort de Loncin à Liège, symbole de résistance et de mémoire !
À partir de 1888, les villes d’Anvers, Liège et Namur sont dotées d’une position fortifiée neuve. Le Fort de Loncin est l’un des douze forts construits autour de Liège, en Belgique, en 3 ans de 1888 à 1891 selon les plans du général Henri Alexis Brialmont.
Construit prersque exclusivement en béton, le fort a la forme d’un triangle isocèle dont la base fait environ 300 mètres et les côtés 235 mètres. Un fossé de 8 mètres de largeur entoure le massif central où se concentre l’armement principal du fort protégé par des coupoles cuirassées. Les fossés, ainsi que l’entrée principale, étaient défendus par des petits canons de 57 mm placés sous des casemates en béton.
Bien entendu, tout y était prévu pour assurer la vie quotidienne de la garnison, soit 500 hommes (latrines, douches, cuisine, boulangerie, morgue).
Le Fort de Loncin joue un rôle très important durant la Première Guerre mondiale, lors du siège de Liège par les troupes allemandes en août 1914. Une colonne allemande de 180 000 hommes, aidée par une lourde artillerie, parvient à faire tomber les autres forts liégeois. Héroïques, les soldats résistent près de deux semaines. Cette résistance tout à fait inattendue pour l'armée allemande les freine considérablement et donne le temps aux armées françaises de se positionner à la frontière.
Devenu le quartier général du général Leman, gouverneur de la place forte de Liège, qui coordonnait la résistance des forts face à l’invasion, il subit pendant 8 jours un bombardement intense (15 000 obus) et devient la cible privilégiée des Allemands. Le 15 août 1914, à 17h20, le fort est touché par un obus tiré par la « Grosse Bertha ». L’obus pénètre dans le massif central et provoque l’explosion des réserves de poudre du fort. Celle-ci est si violente qu’elle soulève le toit du fort et le projette à plusieurs dizaines de mètres. La plupart des soldats sont tués sur le coup, beaucoup sont ensevelis sous les décombres. Seuls quelques survivants sont extraits des ruines par les Allemands.
Le Fort de Loncin est resté dans l’histoire comme le symbole du courage et du sacrifice des soldats belges face à l’agresseur. Le général Leman, blessé et capturé par les Allemands, a refusé de se rendre et a déclaré : « Je n’ai pas capitulé, j’ai succombé ».
C'est avec émotion que nous avons visité le Fort de Loncin qui est aujourd’hui sans aucun doute un lieu de mémoire important pour les générations qui n'ont pas connu la guerre. Géré par le Front de Sauvegarde du Fort de Loncin, une association qui œuvre à la conservation et à la valorisation du site, le fort est classé comme monument historique depuis 1936 et a été élevé au rang de nécropole nationale par le roi Philippe Ier en 2014.
Le parcours scénographique permet de revivre et ressentir le drame vécu par le fort et ses soldats en août 1914, en le situant dans son contexte historique.
La force émotionnelle de la visite repose également sur les vestiges du fort préservés dans l’état où ils se trouvaient après l’explosion. C'est assez surprenant de découvrir les impacts des obus sur les blindages, les déformations du béton, les traces de l’incendie. C'est là que l'on s'imagine le mieux le drame vécu par les soldats dans les couloirs et casemates du fort. L'attente du bombardement, le bruit des obus frappant le béton et le métal, les odeurs, la peur, l'explosion… La tombe collective de 350 soldats dont les corps n’ont jamais été retrouvés.
Le musée du fort présente également des objets rares et curieux liés à la vie et à la mort des soldats : mannequins en uniforme, armes d’époque, objets personnels retrouvés sur le champ de bataille…
Le Fort de Loncin, lieu chargé d’histoire et d’émotion, témoigne de la bravoure et du sacrifice des soldats belges durant la Première Guerre mondiale. Il constitue une visite incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à cette période ou qui souhaitent rendre hommage aux héros du fort.
Préparer la visite avec le site du Fort de Loncin. Et pour les enseignants, il existe un guide pédagogique du Fort de Loncin.
Quelques sites à décovurir pour compléter la visite : Land of Memory, Médecins de la grande guerre.
Construit prersque exclusivement en béton, le fort a la forme d’un triangle isocèle dont la base fait environ 300 mètres et les côtés 235 mètres. Un fossé de 8 mètres de largeur entoure le massif central où se concentre l’armement principal du fort protégé par des coupoles cuirassées. Les fossés, ainsi que l’entrée principale, étaient défendus par des petits canons de 57 mm placés sous des casemates en béton.
Bien entendu, tout y était prévu pour assurer la vie quotidienne de la garnison, soit 500 hommes (latrines, douches, cuisine, boulangerie, morgue).
C'est la guerre, le fort est héroïque
Le Fort de Loncin joue un rôle très important durant la Première Guerre mondiale, lors du siège de Liège par les troupes allemandes en août 1914. Une colonne allemande de 180 000 hommes, aidée par une lourde artillerie, parvient à faire tomber les autres forts liégeois. Héroïques, les soldats résistent près de deux semaines. Cette résistance tout à fait inattendue pour l'armée allemande les freine considérablement et donne le temps aux armées françaises de se positionner à la frontière.
Devenu le quartier général du général Leman, gouverneur de la place forte de Liège, qui coordonnait la résistance des forts face à l’invasion, il subit pendant 8 jours un bombardement intense (15 000 obus) et devient la cible privilégiée des Allemands. Le 15 août 1914, à 17h20, le fort est touché par un obus tiré par la « Grosse Bertha ». L’obus pénètre dans le massif central et provoque l’explosion des réserves de poudre du fort. Celle-ci est si violente qu’elle soulève le toit du fort et le projette à plusieurs dizaines de mètres. La plupart des soldats sont tués sur le coup, beaucoup sont ensevelis sous les décombres. Seuls quelques survivants sont extraits des ruines par les Allemands.
Le Fort de Loncin est resté dans l’histoire comme le symbole du courage et du sacrifice des soldats belges face à l’agresseur. Le général Leman, blessé et capturé par les Allemands, a refusé de se rendre et a déclaré : « Je n’ai pas capitulé, j’ai succombé ».
Le fort de Loncin, lieu de mémoire
C'est avec émotion que nous avons visité le Fort de Loncin qui est aujourd’hui sans aucun doute un lieu de mémoire important pour les générations qui n'ont pas connu la guerre. Géré par le Front de Sauvegarde du Fort de Loncin, une association qui œuvre à la conservation et à la valorisation du site, le fort est classé comme monument historique depuis 1936 et a été élevé au rang de nécropole nationale par le roi Philippe Ier en 2014.
Le parcours scénographique permet de revivre et ressentir le drame vécu par le fort et ses soldats en août 1914, en le situant dans son contexte historique.
La force émotionnelle de la visite repose également sur les vestiges du fort préservés dans l’état où ils se trouvaient après l’explosion. C'est assez surprenant de découvrir les impacts des obus sur les blindages, les déformations du béton, les traces de l’incendie. C'est là que l'on s'imagine le mieux le drame vécu par les soldats dans les couloirs et casemates du fort. L'attente du bombardement, le bruit des obus frappant le béton et le métal, les odeurs, la peur, l'explosion… La tombe collective de 350 soldats dont les corps n’ont jamais été retrouvés.
Le musée du fort présente également des objets rares et curieux liés à la vie et à la mort des soldats : mannequins en uniforme, armes d’époque, objets personnels retrouvés sur le champ de bataille…
Le Fort de Loncin, lieu chargé d’histoire et d’émotion, témoigne de la bravoure et du sacrifice des soldats belges durant la Première Guerre mondiale. Il constitue une visite incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à cette période ou qui souhaitent rendre hommage aux héros du fort.
Préparer la visite avec le site du Fort de Loncin. Et pour les enseignants, il existe un guide pédagogique du Fort de Loncin.
Quelques sites à décovurir pour compléter la visite : Land of Memory, Médecins de la grande guerre.